Voici une nouvelle qui va soulager bien des femmes, qui peinent à avoir un bébé et qui enchaînent les fausses couches. Il est difficile de savoir exactement combien de femmes font des fausses-couches car certains de ces avortements spontanés arrivant tôt dans la grossesse ne sont pas dépistés, mais en moyenne, 2 à 5% des femmes sont touchées. Cela arrive spontanément avant la 12ème semaine de grossesse. Si la plupart des causes sont connues (carence, malformation utérine, problèmes hormonaux, génétique, infectieuses, immunitaires, ou encore psychologiques…), des chercheurs auraient enfin trouvé une explication à ces interruptions de grossesse soudaines.
La muqueuse utérine défectueuse
Des scientifiques de l’Université de Warwick, basés au Royaume-Uni, ont publié dans la revue médicale Stem Cell en décembre 2015 leur étude concernant les fausses couches à répétition. Selon le site britannique The Guardian, ils ont « découvert que la muqueuse utérine était déjà défectueuse avant la grossesse chez les patientes qui ont des fausses couches à répétition« , selon les déclarations du professeur de gynécologie-obstétrique Jans Brosens.
Pour cela, ils ont mis en évidence 183 prélèvements de muqueuse utérine (également appelée endomètre) de femmes qui ont déjà fait une fausse couche. Ils ont alors essayé de reproduire l’étape après la fécondation, lorsqu’un embryon est prêt à s’implanter dans l’utérus. En effet, la muqueuse utérine développe des cellules déciduales qui permettent la réussite de l’implantation en question. Résultat ? Toutes avaient un manque de cellules souches dans la muqueuse, ce qui entraîne alors un vieillissement utérin de la muqueuse utérine qui est la raison de la fausse couche. D’où la conclusion du scientifique : « L’implantation n’a pas été possible : ces cellules n’avaient pas la capacité de préparer la grossesse ».
Y remédier sera bientôt possible
Afin de pouvoir réaliser le rêve de nombreuses femmes qui souffrent de fausses couches à répétition, les chercheurs espèrent pouvoir remédier à l’obstacle que représente cette muqueuse utérine défectueuse : « Nous pourrions être capables de corriger ce défaut avant que les patientes n’essaient d’avoir un enfant ». Comment ? En développant des stratégies pour améliorer le fonctionnement de ces cellules.
Le professeur Siobhan Quenby, auteur principal de l’étude, a tout d’abord déclaré qu’il faudrait améliorer le dépistage des femmes qui présentent des risques de fausses couche. Elle a ensuite souligné qu’il existe des solutions simples : « Il y a un certain nombre de médicaments et d’autres interventions, comme des frottis utérins, qui peuvent potentiellement augmenter le nombre de cellules souches dans la muqueuse utérine. »
Une avancée dans le monde médical ? Certainement ! On espère alors que leurs recherches sur l’endomètre porteront leurs fruits et permettront à des femmes de ne plus subir de fausses couches à répétition, qui, ne l’oublions pas, peuvent conduire à la dépression.
