
Eh non, le joli baby bump de ces futurs papas n’est pas dû à une couvade pleinement assumée, mais à la magie du photomontage. Ces images déroutantes font partir d’une campagne de l’association belge la Ligue des Familles. L’objectif ? Nous rappeler que les futurs papas sont également investis dans la grossesse et l’éducation du bébé, et que ce n’est pas uniquement à la maman de s’occuper de bébé. Un message qui peut nous sembler aller de soi, mais qui est essentiel en Belgique, où le congé paternité est bref ou inexistant.
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Un congé paternité qui a peine à rentrer dans les mœurs
Si les papas ne portent évidemment pas leurs bébés dans leur ventre, leur relation avec ceux-ci est tout aussi importante. La Ligue des familles demande donc, sur son site internet, à l’État et aux entreprises de « donner du temps » aux papas pour leur permettre de créer ce « lien privilégié« . Théoriquement, les papas belges ont droit à 10 jours de congé paternité. Dans les faits, seuls 56% d’entre eux prennent des jours de congé. 14% des papas n’ayant pas pris de congé paternité affirment qu’ils y ont renoncé suite à des pressions de leur employeur. La Ligue des familles milite donc pour que ce congé devienne obligatoire pour tous les nouveaux papas.
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En France, les jeunes pères ont droit à 11 jours de « congé de paternité et d’accueil de l’enfant » (18 en cas de naissances multiples) et à 3 jours de congé naissance.
Depuis 2015, il est également possible de prendre un congé parental d’éducation (PreParE), à condition d’avoir cotisé au moins 8 trimestres en 2 ans (pour un premier enfant). Il peut durer trois ans si les deux parents prennent un congé (deux ans pour un parent, un an pour le second parent par exemple), afin d’inciter les papas et les mamans à les partager.
Si le second parent (en grande majorité le papa !) ne prend pas sa part, le congé parental d’éducation est limité à deux années seulement. Cette incitation est plutôt bienvenue : en 2010, d’après les chiffres de l’INSEE (enquête Emploi et module complémentaire sur la conciliation entre vie familiale et vie professionnelle), 1 homme sur 9 et 1 femme sur 2 réduisait ou cessait temporairement son activité professionnelle après une naissance.
Et pour vous, comment ça va se passer ?
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