
La recherche sur la grossesse est parfois difficile car on ne peut pas éthiquement, utiliser des méthodes qui pourraient influencer le bon déroulement d’une grossesse. Des chercheurs de l’université de Cambridge ont décidé pour cela d’utiliser des techniques révolutionnaires non invasives de modélisation informatique pour mieux comprendre la formation du placenta et mieux appréhender les mécanismes de certaines fausses couches inexpliquées. On fait le point sur ces nouvelles recherches…
Qu’est-ce que le placenta ?
Le placenta est un organe à part entière. C’est un organe retrouvé chez tous les mammifères qui sert à la respiration de l’embryon et à apporter à ce dernier tous les nutriments dont il a besoin. Véritable organe hybride, le placenta, est constitué de tissus maternels et de tissus embryonnaires. Il est généralement fonctionnel à la fin du premier trimestre de grossesse. Il possède différents rôles : il sécrète des hormones indispensables au bon déroulement de la grossesse mais il permet également de protéger le fœtus de bon nombre (mais pas tous) de toxiques (mais pas l’alcool) et de pathogènes.
Pourquoi étudier le placenta ?
Il peut arriver que le placenta ne remplisse pas bien son rôle, cela peut engendrer des problèmes au niveau de la grossesse. A l’heure actuelle, une grossesse sur cinq se termine par une fausse couche sans que l’on connaisse la raison. Ces fausses couches surviennent surtout au premier trimestre. Si ces anomalies chromosomiques importantes peuvent en être la cause, les anomalies de formation du placenta ne sont pas à exclure. C’est pour cela qu’une équipe de chercheurs s’est penchée sur cet organe si particulier. En utilisant les techniques biomédicales les plus évoluées, les chercheurs parviennent à prendre des images en haute résolution des plus petits vaisseaux placentaires pour les étudier. Ces clichés permettent alors de construite des modèles en trois dimensions très informatifs.
Comment éviter certaines fausses couches et prédire l’évolution d’une grossesse ?
En croisant ces données avec toutes celles déjà connues sur les facteurs de fausse couche, les chercheurs espèrent pouvoir un jour développer un modèle prédictif sûr concernant le risque de fausses couches. Ainsi, le rôle du système immunitaire est un facteur de prédiction de fausses couches à répétitions. A l’avenir, c’est un bel espoir qui s’entrevoit : toutes ces données vont permettrent d’améliorer la prise en charge des grossesses à risques.