L’ostéoporose fragilise principalement le squelette des femmes, lesquelles, après la ménopause, produisent moins d’œstrogènes. Or cette hormone joue un rôle important dans le maintien de la masse osseuse. Cette diminution additionnée à un facteur génétique plus élevé exposent la femme à un risque accru d’ostéoporose. Cette maladie implique un risque de fracture plus élevé (source : Vulgaris medical). Mais de toutes nouvelles recherches affirment qu’injecter des cellules de femmes enceintes aux personnes âgées pourrait renforcer leurs os.
Les cellules souches du liquide amniotique porteuses d’espoir
Le liquide amniotique, qui protège le bébé et lui permet de se développer, contient des cellules souches qui peuvent se multiplier indéfiniment et qui peuvent donner naissance à tous les organes et tissus de l’organisme.
Des chercheurs de l’University College de Londres et du Great Ormond Street Hospital en Angleterre ont donc recueilli ces cellules souches du liquide amniotique et les ont stockées. Ils les ont ensuite injectées dans des souris souffrant d’ostéoporose ou d’une ostéogenèse imparfaite (aussi appelée maladie des os de verre, responsable du décès de certains bébés peu de temps après la naissance). Les résultats se sont montrés concluants, car les chercheurs ont observé que les cellules souches ont favorisé la densification des os de la souris, stimulant sa force et sa flexibilité. Publiée dans la revue Scientific Reports, l’étude montre même que le nombre de fractures a été réduit à un cinquième de leur niveau d’origine.
Les experts affirment que ces résultats pourraient aider à soigner chez les bébés une maladie génétique grave, la maladie des os de verre, et améliorer la qualité de vie des personnes âgées.
Une avancée majeure pour la médecine de demain
Ce sont les cellules nommées ostéoblastes qui sont responsables de la création de nouveaux os, tandis que les ostéoclastes sont celles qui les dégradent. L’étude a révélé que les cellules souches ont contribué à dynamiser les ostéoblastes en créant de nouveaux os. Le directeur des recherches, le Dr Guillot a déclaré à la BBC : « Je suis extrêmement enthousiaste parce que c’est une percée majeure qui affectera potentiellement tout le monde. » En effet, cette avancée pourrait marquer un véritable tournant pour la médecine moderne. A ce propos, il affirme : « Nous sommes déjà habitués à mettre de la crème sur notre visage pour ralentir le vieillissement de la peau, ce sera la même chose pour le squelette. »
Optimiste quant à l’avancée du projet, le Dr Guillot pense que, dans les prochaines années, la médecine aura les moyens de ralentir le vieillissement de notre squelette pour réduire les fractures et la douleur. « Ce sera également très important pour les voyages spatiaux, afin de pallier le manque de gravité qui favorise la fragilité des os », ajoute-t-il.
D’autres recherches pour confirmer les résultats sont prévues et les scientifiques espèrent que les essais cliniques sur les humains pourront être réalisés dans les deux prochaines années. Quand on vous dit que la grossesse, c’est magique…