Allaiter bébé, ça le protège d’infections respiratoires. Mais s’il est né par césarienne et à terme, ça change quelque chose ? Une étude prospective suisse a souhaité le savoir…
Lorsqu’on allaite bébé, cela le protège de certaines infections respiratoires comme le tabagisme ou la pollution comme l’ont montré quelques études. Et les infections respiratoires aiguës durant les premiers mois de vie de bébé peuvent être multiples. En effet, les facteurs peuvent être héréditaires (on retrouve l’asthme), périnatals environnementaux (avec le tabagisme, que ce soit pendant la grossesse ou après la naissance de bébé), mais aussi la pollution. Mais nous ne savons rien quant aux effets de l’allaitement en fonction de la façon dont bébé est venu au monde (par césarienne ou voie naturelle) et combien de temps bébé est resté dans votre bidou (s’il est arrivé à terme ou non), soit son âge gestationnel. Pour répondre à cette question, une équipe de chercheurs suisse a suivi 436 bébés nés à terme. Ils ont alors analysé, grâce à un score, le mode d’allaitement (qu’il soit exclusif ou partiel) ainsi que l’incidence et la sévérité des symptômes respiratoires et les ont évalués toutes les semaines durant un an, en appelant les parents.
L’allaitement au sein atténue les effets de l’âge gestationnel et de la naissance par césarienne
Grâce à un questionnaire, ils ont demandé aux parents s’il existait des facteurs de risques quant aux infections respiratoires. Ils les ont alors questionné sur le tabagisme (avant et après la naissance du bébé), la façon dont la maman a accouché, l’âge gestationnel, le nombre d’enfants que la mère a déjà eu avant celui-ci, et si bébé pouvait avoir des allergies en fonction des personnes dans la famille. Verdict ? Selon leurs résultats, allaiter bébé réduit « l’incidence et la sévérité du score des symptômes respiratoires durant les 6 premiers mois, principalement les 27 premières semaines de vie », est-il écrit. En effet, durant ces 27 semaines, les effets du tabac, ainsi que de l’âge gestationnel et de la naissance par césarienne, ont diminué grâce à l’allaitement. En ce qui concerne les autres facteurs, rien n’est ressorti de l’étude.
Quels sont les bienfaits du lait maternel ?
D’après l’Organisation Mondiale de la Santé (OMS), le lait maternel est ce qui convient le mieux aux nourrissons. En effet, il stimule son développement physique et intellectuel et contient des protéines adaptées au bébé. Il fournit également les minéraux et les vitamines qui lui sont nécessaires.
Mais en plus de lui apporter des bienfaits nutritionnels, le lait maternel protège votre petit bout. En effet, en allaitant, bébé souffrira moins d’anémie, de gastro-entérites, de diarrhées, de maladies des voies respiratoires, de rhumes, d’otites et de méningites. Il sera également un peu plus protégé contre l’obésité à condition, évidemment, que l’hygiène de vie au cours de la petite enfance tienne compte de règles diététiques et propose suffisamment d’exercice physique. L’allaitement prévient aussi le risque de diabète et d’autres maladies chroniques. L’OMS recommande un allaitement maternel « exclusif » (lait maternel seul, avec éventuellement de l’eau et des jus de fruits) jusqu’à l’âge de 6 mois puis partiel jusqu’aux 2 ans de bébé.
Toutefois, l’allaitement demeure une recommandation, non une obligation : un bébé qui n’est pas nourri au sein peut être, bien sûr, en aussi bonne santé qu’un autre bébé allaité.