Un projet de loi qui fait polémique aux Pays-Bas. En effet, les autorités de la ville de Rotterdam ont annoncé vouloir mettre en place une loi visant à protéger les mineurs, en obligeant les parents jugés « incapables » d’élever un enfant à prendre une contraception. C’est ce qu’ont révélé les journaux néerlandais Volkskrant et l’Algemeen Dagblad, relayé par le journal belge Le Soir.
Décider quelle femme a le droit d’être enceinte, ou non
Ce projet de loi concernerait alors des femmes comme des prostituées, les toxicomanes, les sans-abri ou encore les personnes sujettes à des troubles psychiatriques, mais aussi les personnes en situation de handicap, soit environ dix à vingt femmes par an. Mais pour Hugo de Jonge, conseiller municipal en charge de la jeunesse et de l’éducation, cela est parfaitement justifié. Il a d’ailleurs déclaré dans le quotidien belge : « Grandir sainement et en sécurité est également un droit que les enfants doivent recevoir. Et nous choisissons pour les droits de l’enfant. Certains enfants ont alors le droit de ne pas naître. » Le projet de loi a été envoyé au Conseil d’État.
Si cela entre en vigueur, les femmes concernées devront être examinées par un juge
Ces femmes se verraient alors imposer un stérilet, ou un implant dans le bras, ce qui empêcherait toute grossesse durant 3 ans. Le but ? Mettre un terme à certaines négligences graves et des abus de la part de certains qui peuvent avoir des conséquences mortelles sur leurs enfants…
Un projet de loi qui va alors à l’encontre du droit fondamental des parents à avoir un enfant. Mais aussi une annonce qui soulève alors la question : « Qui peut décider si j’ai le droit d’avoir un enfant ou pas ? » Si cette loi se veut être protectrice vis-à-vis des enfants, elle peut glisser vers la discrimination. Alexis Deswaef, président de la Ligue des Droits de l’Homme, a alors déclaré au micro de RTL Belgique : « Il y a un problème de proportionnalité, pourquoi interdire préventivement une personne d’avoir des enfants, plutôt que si nécessaire lui apporter une aide adéquate quand l’enfant est là. » En imposant une contraception, cela en viendrait alors à contrôler les naissances, comme durant la période de « l’Allemagne nazie en 1933 », rappelle Alexis Deswaef, avant d’ajouter : « Et comme plus récemment en Suède, Suisse et au Pérou ».