Dans quelques semaines à peine, le pic de gastro-entérite à rotavirus va être atteint. Cette infection digestive extrêmement contagieuse, fréquente entre le 15 novembre et le 15 janvier, est dangereuse les quatre premiers mois et préoccupante les mois suivants. Mais il existe des moyens de protéger bébé.
Comment bébé peut-il l’attraper ?
Ce virus, présent dans les selles, se transmet facilement d’un enfant contaminé à un autre. Si bébé est à la crèche, le risque est plus grand qu’il soit contaminé, en raison du nombre d’enfants présents. Certes, un enfant contaminé est d’office exclu de la crèche pour des raisons de contamination mais le virus reste en circulation, d’où le risque de contamination élevé. Le virus se transmet par les mains, les surfaces ou les objets souillés. Se laver les mains est un mode de prévention mais il faut savoir que le rotavirus résiste aux nettoyants classiques, même aux produits présentés comme désinfectants, et qu’il peut survivre plusieurs jours sur les surfaces et plusieurs heures sur la peau.
Quels sont les symptômes ?
Des vomissements, des diarrhées, des douleurs abdominales, de la fièvre mais pas systématiquement.
Comment protéger bébé de la gastro ?
Un bébé allaité se défend mieux contre l’infection. Mais si ce n’est pas le cas, il reste la possibilité de la vaccination (par voie buccale) entre l’âge de 2 et 6 mois. La Belgique, qui a inscrit cette vaccination à son calendrier vaccinal et décidé de rembourser le vaccin à 90%, a vu baisser de manière importante le nombre d’enfants atteints et développant une maladie nosocomiale, telle que la bronchiolite contractée lors de l’hospitalisation. Néanmoins, en France, les avis sont partagés : le vaccin n’est pas pris en charge par la Sécurité Sociale (et son coût élevé reste rédhibitoire !) car les bénéfices n’ont pas été estimés suffisants et il présente un risque, très rare il est vrai, d’invagination intestinale. Ensuite, l’hygiène, même si ce n’est pas une garantie à 100% car le virus résiste aux détergents et aux produits antibactériens. Néanmoins, se laver les mains plusieurs fois par jour (en sortant des toilettes, avant et après avoir changé bébé, avant de préparer le repas, avant de mettre la table, avant de prendre bébé contre soi pour un câlin…) et utiliser à l’extérieur un gel antibactérien restent des précautions indispensables. A condition de se sécher les mains avec des mouchoirs en papier ou de l’essuie-tout et de les jeter tout de suite après.
Quelles complications lors d’une gastro chez bébé ?
Lors d’une gastro-entérite à rotavirus, le risque de déshydratation est très inquiétant pour les nourrissons de moins de 1 an. Avant quatre mois, la gastro-entérite à rotavirus peut être mortelle. C’est pourquoi, dès les premiers symptômes, il faut consulter rapidement le médecin qui évaluera l’intensité de la déshydratation et décidera de la nécessité d’une hospitalisation. Il n’existe pas de traitement spécifique, hormis l’abstention de produits laitiers et la lutte contre la déshydratation via les solutés de réhydratation orale (à toujours avoir par précaution dans son armoire à pharmacie), remboursés par l’Assurance Maladie si votre médecin vous a fait une prescription. Si vous allaitez bébé, l’alimentation au sein doit être maintenue mais, entre les tétées, il faut offrir à bébé des solutés de réhydratation orale, riches en vitamines et minéraux qui se sont perdues dans les selles. Au biberon, au bout d’une journée maxi, vous pouvez réalimenter bébé avec un lait sans lactose en maintenant les solutés de réhydratation orale tant que les selles restent liquides.