Il est vrai que l’alimentation constitue une part importante pendant la grossesse. Pour que celle-ci se passe au mieux, il y a certaines règles à respecter et quelques nouvelles habitudes à adopter. La plupart du temps on vous parle de la prise de poids excessive pendant la grossesse, celle-ci entraînant des risques pour la mère et l’enfant. Mais il s’avère que la prise de poids insuffisante peut elle aussi se révéler problématique.
Comment calculer la bonne prise de poids?
Parce que nous ne sommes pas toutes logées à la même enseigne, certaines mamans devront prendre plus de poids que d’autres. Entre 5 kg et 18 kg en moyenne selon Dr Romain Guilherme, gynécologue-obstétricien. Le calcule se fait selon son IMC (Indice de Masse Corporelle). Pour le déterminer on se base sur la formule suivante : IMC = poids / (taille x taille). On exprime le poids en kilogramme et la taille en mètre.
En France, on suit les recommandations de l’American Institute of Medecine de 2009. Si votre IMC est inférieur à 18.5, vous êtes en état de maigreur. Votre prise de poids devra donc être entre 12.7 kg et 18.1 kg. S’il est entre 18.5 et 24.9 vous êtes « normale ». Vous pouvez vous permettre de prendre entre 11.3 kg et 15.9 kg. Si vous vous trouvez entre 25 et 29.9, vous êtes considérée comme étant en surpoids et ne devriez que prendre entre 6.8 kg et 11.3 kg. Enfin, si le chiffre obtenu est supérieur à 30, vous êtes situation d’obésité. Il ne vous est permis que de prendre entre 5 kg et 9 kg.
Quelles conséquences pour une prise de poids insuffisante ?
Si l’insuffisance de prise poids est constatée chez une personne dont l’IMC est supérieur à 25 (avant la grossesse), aucune complication n’est vraiment constatée. Si elle est remarquée chez une patiente dont l’IMC se situe entre 18 et 25 (avant la grossesse), les études montrent qu’il existe deux fois plus de chance de faire naître un bébé de petit poids.
En revanche, on relève également une diminution des césariennes, de naissances par forceps et d’hypertension artérielle pendant la grossesse. Chez une maman dont l’IMC (avant grossesse) était inférieur à 20, on décèle clairement une augmentation de naissances prématurées (avant 38 semaines d’aménorrhées). Ainsi que plus d’échec à l’allaitement.
Pour assurer une bonne croissance à bébé, il vaut mieux se faire suivre par une diététicienne. Cela sous le contrôle du gynécologue-obstétricien. Afin d’éviter un retard de croissance intra-utérin ou tout autre complication liée à un IMC trop bas.