Les effets supposés délétères de l’huile de palme sur la fertilité et sur la santé relèvent-ils de l’info ou de l’intox ? Les explications de Béatrice de Reynal, nutritionniste.
L’huile de palme est-elle toxique pendant la grossesse et l’allaitement ?
Toxique, non. Il faut savoir que l’acide palminique que contient l’huile de palme représente 23% des graisses du lait maternel : ces graisses sont nécessaires à la bonne croissance des enfants, c’est pourquoi on en retrouve dans les laits infantiles. Pour la future maman, la bonne attitude consiste à alterner les huiles d’olive, de colza, de tournesol. Et éviter l’huile de palme hydrogénée, encore plus lourde en acides gras saturés que l’huile de palme naturelle.
Que penser des rumeurs sur la nocivité de cette huile ?
C’est une huile végétale très riche en béta carotène et en vitamine E. Ce qui est nutritionnellement intéressant, mais elle est à juste titre décriée pour sa teneur en acides gras saturés. A l’exception des maladies cardio-vasculaires induites par un taux élevé de mauvais cholestérol et d’un risque d’accru d’Alzheimer à terme, aucune étude scientifique n’a prouvé sa nocivité notamment sur la fertilité. Mais la sagesse exige d’en limiter la consommation.
Comment éviter l’huile de palme enceinte ?
En règle générale, mieux vaut cuisiner maison à partir de produits frais pour éviter les apports d’huile de palme hydrogénée. Ceci étant, si elle naturelle, cette huile n’est pas à diaboliser en soi : il suffit d’équilibrer les apports en évitant les pommes de terre rissolées avec du poisson pané par exemple et en associant des fruits à des biscuits industriels plutôt que du chocolat.
A lire : « Bien manger pendant la grossesse », de Béatrice de Reynal, éd. Vuibert.
Sources :