Une récente étude publiée dans la revue américaine scientifique Environmental Health Perspectives démontre que l’inhalation de particules fines pendant le 8ème mois de grossesse provoque la naissance de « bébés petit poids ».
Un bébé petit poids, c’est un bébé qui est né à terme, mais qui ne pèse pas plus de 2,5 kg. Le problème, c’est que ces bébés pâtissent également d’une boite crânienne plus petite à la naissance.
Une étude menée pendant les JO 2008 de Pékin
Pour arriver à ces résultats, David Rich, épidémiologiste à l’Université du centre médical de Rochester à New-York, a effectué ses recherches en analysant 84 000 naissances de bébés nés dans quatre districts de la capitale chinoise avant, après et pendant les Jeux Olympiques 2008.
Lorsque les normes imposées par le gouvernement chinois à l’occasion des JO ont été correctement appliquées, le groupe de scientifiques a constaté un impact positif sur le poids des bébés nés de femmes enceintes de 8 mois à ce moment-là : environ 23 g de plus par bébé.
Une étude préalablement réalisée arrive aux mêmes conclusions
En 2013, une étude menée sur des naissances ayant eu lieu entre 1994 et 2011 a été publiée dans la revue médicale The Lancet.
Ce qui a été constaté, c’est que chaque hausse de 5 microgrammes de particules fines par m3 d’air augmente de 18% le risque pour les femmes enceintes de 8 mois de mettre au monde un bébé de moins de 2,5 kg selon Remy Slana, directeur de recherches à l’INSERM de Grenoble.
Il explique que « plus le niveau d’exposition à la pollution est élevé, plus le risque d’accoucher d’un bébé petit poids est grand ».
Un risque égal à celui d’une femme fumeuse
L’étude de 2013 a également montré que, si les normes de l’OMS concernant le taux de particules fines dans l’air étaient respectées, 22 % de naissances de bébés « petit poids » seraient évitées. Un taux quasi équivalent à celui d’une femme qui continue de fumer pendant sa grossesse. Pour elle, le risque d’accoucher d’un bébé petit poids est de 20 %.
La grande différence, c’est qu’une fumeuse peut faire le choix d’arrêter de fumer alors qu’il n’existe aucune technique spéciale pour se protéger efficacement de la pollution et des particules fines.