Jamais on ne l’avouerait publiquement, mais on flippe sévère à l’idée que l’épisiotomie ne réduise notre vie sexuelle à néant. De fait, si une femme enceinte sur trois en subit une chaque année, on serait rudement vernie d’y couper ! Pas vraiment le pied, hein ? Allons, allons… Pour le Dr Gérard Salama, gynécologue-obstétricien, il y a urgence à relativiser !
L’épisiotomie peut-elle provoquer une gêne lors de la reprise des rapports ?
Il n’y a pas de raison, sauf épisiotomie trop serrée et dans ce cas, cela se récupère sans peine avec une petite intervention. Ceci étant, lorsque des jeunes mamans expriment des doléances suite à une baisse de libido, cela est souvent lié à des séquelles d’épisiotomie, mais le plus souvent en raison de craintes d’origine psychologique.
Mais pourquoi flippe-t-on à ce point face à l’épisiotomie ?
Le plus souvent, il existe une hantise que la cicatrice se déchire au cours des rapports. Ces craintes doivent pouvoir être exprimées auprès d’un médecin ou d’une sage-femme qui rassurera la jeune maman : aucune cicatrice ne se rouvre pour si peu !
Tout n’est pas psy quand même ! Si la douleur existe pour de vrai, qu’est-ce qui la provoque ?
Certaines douleurs peuvent persister quelque temps après l’accouchement, suite à une déchirure du col pendant l’accouchement, par exemple. En général, ce genre de problème se règle en quelques semaines. Cela peut paraître long si on s’en tient à une stricte abstinence. Mais cela n’a rien d’obligatoire. Pendant ces quelques semaines, il n’est pas interdit de se réapproprier sa sexualité par des caresses et de la tendresse. Et pour retrouver plus vite une sexualité épanouie, il ne faut surtout pas zapper la rééducation périnéale.
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