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5 raisons d’éviter l’alcool pendant la grossesse

  • L’alcool passe la barrière placentaire
  • Le liquide amniotique fait cuve
  • L’organisme génère des substances métaboliques pour éliminer l’éthanol qui sont sources de malformations
  • Il existe des causes génétiques à la sensibilité à l’alcool
  • Le cerveau est l’organe le plus sensible aux effets délétères de l’alcool
  • "Si on a bu enceinte, même peu, il faut en parler sans tabou"
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Neuf Mois a interviewé le Dr Denis Lamblin, pédiatre à La Réunion et président de SAFFrance, une association qui lutte activement pour sensibiliser les futurs parents aux ravages de l’alcool sur le fœtus. Le Dr Lamblin nous rappelle les raisons de s’abstenir d’alcool pendant la grossesse et les principes de précautions quand on a passé outre…

 L’alcool passe la barrière placentaire

Allez, juste une coupe pour porter un toast au mariage de son cousin préféré… il n’y a aucun risque puisqu’on s’abstient le reste du temps, n’est-ce pas ? Eh bien si, le risque existe, il est minime, mais il existe ! Lorsque la future mère consomme de l’alcool, la molécule éthanol passe la barrière placentaire par le biais de la circulation sanguine. Ainsi, la concentration d’alcool dans le sang fœtal sera alors similaire à peu de chose près à celle présente dans le sang de la maman. Sauf que l’organisme de bébé n’est pas le même que celui de maman…

Le liquide amniotique fait cuve

On le sait, un fœtus élimine et ré-ingurgite en permanence via le liquide amniotique. De ce fait, l’éthanol ingéré par le fœtus via le placenta est éliminé dans le liquide amniotique. Mais le fœtus va le ré-ingérer en boucle. Il faudra donc beaucoup de temps pour éliminer toute trace d’alcool dans l’environnement du fœtus. Un verre égal… beaucoup de dégâts !

L’organisme génère des substances métaboliques pour éliminer l’éthanol qui sont sources de malformations

Quand on consomme de l’alcool, le foie produit des substances métaboliques, dont l’acétaldéhyde, pour atténuer la toxicité de l’éthanol. Sauf que ces substances sont tératogènes, c’est-à-dire qu’elles peuvent provoquer des malformations sur un organe en cours de formation. Les cellules de l’embryon se différencient progressivement entre la troisième et la huitième semaine de gestation pour former les organes. C’est au cours de cette période que l’on constate des malformations des organes et de la « charpente » du fœtus. Mais cela ne veut pas dire qu’après le troisième mois il n’y a plus de risque. Le cerveau par exemple est en formation continue pendant toute la grossesse (et bien après la naissance). Et les études ont montré que des séquelles cérébrales importantes peuvent exister avec des doses d’alcool beaucoup moins importantes que pour d’autres malformations.

Il existe des causes génétiques à la sensibilité à l’alcool

C’est un peu la roulette russe : certaines familles présentent une susceptibilité génétique plus importante que d’autres. On ne le sait jamais à l’avance. Les risques et l’importance des séquelles sont aussi en lien avec l’histoire de la future mère : ses conditions de vie, son âge, l’ancienneté de sa consommation d’alcool, sa santé, d’autres addictions…  

Le cerveau est l’organe le plus sensible aux effets délétères de l’alcool

On connaît plusieurs conséquences sur le cerveau de la consommation d’alcool pendant la grossesse. Une réduction de la masse cérébrale (microcéphalie) et des malformations de certaines parties du cerveau. Mais aussi une modification de l’organisation neuronale (conséquence d´une migration anarchique des neurones), ainsi que la mort de millions de cellules suite à une alcoolisation aiguë, empêchant ainsi la formation de certaines zones cérébrales. On a constaté des dysfonctionnements au niveau des neurotransmetteurs et la destruction de liaisons permettant de coordonner le fonctionnement des différentes aires du cerveau, un mauvais transport des acides aminés, nécessaires à la fabrication des protéines et du glucose, source d’énergie cellulaire, etc.

Même à dose raisonnable et de manière ponctuelle, on peut s’exposer à ces dommages. A ce titre, le cerveau est incontestablement l’organe le plus touché en cas d’alcoolisation fœtale. Beaucoup de séquelles de l’alcoolisation fœtale concernent les capacités cognitives et d’adaptation sociale de l’enfant qui aura du mal à progresser à l’école et à accepter les règles de vie en société car les zones cérébrales qui permettent l’acceptation de ces règles auront été touchées.

« Si on a bu enceinte, même peu, il faut en parler sans tabou « 

C’est ce que nous explique le Dr Denis Lamblin, pédiatre et président de SAFFrance. Il peut arriver qu’une future maman soit amenée à boire de l’alcool. Il faut toujours en parler au pédiatre, même si un verre, ça paraît banal et sans danger. Ca ne l’est pas. Il suffit parfois d’un seul verre pour faire des dégâts sur le cerveau d’un fœtus. Tout dépend de la sensibilité génétique à l’éthanol. Il faut toujours en parler à son gynéco-obstétricien, à sa sage-femme, au pédiatre. En parler permet d’effectuer un bilan attentif (voir le dossier Alcool, grosssesse, parlons-en ! sur le site du Ministère de la Santé). Le pédiatre surveillera les troubles de la motricité éventuels, les troubles cognitifs, les signes du spectre autistique car l’alcoolisation fœtale peut favoriser l’apparition de l’autisme.

Cette surveillance permet une prise en charge précoce de l’enfant et de ses apprentissages et diminue l’impact des séquelles. Qui plus est, on sait que 300 pathologies sont reliées au syndrome d’alcoolisation fœtale : certaines apparaissant dans l’enfance ou bien plus tard dans la vie adulte ont un lien avec la consommation d’alcool pendant la grossesse. Connaître l’histoire de la maman permet un meilleur suivi de l’enfant et un moindre impact sur sa vie future.

Sources :

Association SAFFrance

 

 

 

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