Je suis stérile. Cette déclaration concentre à elle seule l’envie et la détresse des hommes et des femmes qui souffrent de stérilité. Dans leur ouvrage intitulé « Je veux un enfant », les docteurs Chevallier et Brami expliquent que la stérilité des couples est due pour un tiers à une stérilité.
Accepter d’être stérile
Une fois le choc de la nouvelle passé, la réalité est parfois dure à accepter. Comment oublier le souhait d’une famille nombreuse ? Une vie sans enfant est-elle tolérable ? Notre couple est-il vraiment viable ? L’incertitude gagne du terrain et les peurs de ne pas être à la hauteur d’un idéal familial apparaissent. La stérilité est alors le terrain propice à une forte remise en question du couple et une aide psychologique s’avère nécessaire. Surmonter cette épreuve revient à dépasser sa déception et sa culpabilité.
L’assistance médicale à la procréation : peut-être une solution…
L’AMP représente l’une des plus grandes évolutions sociales et médicales de ces dix dernières années. Cette technique médicale a permis d’augmenter le nombre d’interventions destinées à assister les couples stériles en vue d’une grossesse. De nombreux examens parfois difficilement tolérables sont alors nécessaires pour identifier le traitement adéquat. Une solution adaptée pour lutter contre cette infertilité est donc proposée au couple. Insémination artificielle, fécondation in vitro ou injection intracytoplasmique de spermatozoïdes peuvent apporter dans certains cas un début de réponse.
Se préparer à l’échec de la PMA
La réussite d’un tel traitement n’est pas toujours au rendez-vous. La perspective de l’échec est alors très dure à accepter et l’arrêt du traitement est une décision qui prend les traits d’un deuil de la maternité biologique. L’arrêt d’un traitement d’aide à la procréation n’a pas les mêmes conséquences pour chacun des partenaires. Respecter la douleur de l’autre est indispensable. Seuls le temps et la patience soignent ces blessures. L’histoire du couple, les valeurs individuelles et la psychologie des deux partenaires sont autant d’éléments qui vont rentrer en compte pour affronter plus ou moins facilement l’arrêt d’un traitement.
Je veux un enfant même si je suis stérile
Anticiper une situation d’échec est toujours difficile. Néanmoins aborder le sujet peut diminuer la douleur au moment le plus critique. Discuter en couple d’un éventuel échec ouvre le sujet sur d’autres opportunités telle que l’adoption. Cette éventualité permettra peut-être une meilleure récupération et un nouvel investissement à deux. Continuer à vouloir construire est une des solutions pour faire face à l’infertilité.