À l’occasion de la Journée mondiale pour le droit à l’avortement, le gouvernement lance un numéro vert et crée une campagne d’information, les deux dédiés à l’interruption de grossesse. Le sujet étant encore tabou, les femmes pourront être aidées et guidées dans leur choix.
La Ministre des affaires sociales, de la santé et des droits des femmes, Marisol Touraine, « veut mettre fin aux discours moralisateurs » en mettant en place ce numéro vert en réaction à « des sites de désinformation », souligne-t-elle. Il est anonyme et gratuit : 0 800 08 11 11. Accessible 6 jours sur 7, le lundi de 9 h à 22 h et du mardi au samedi de 9 h à 20 h. Il permettra d’informer les femmes sur leurs droits concernant l’IVG.
« Je veux que les femmes se sentent pleinement libres de leur choix », précise la ministre. Ce numéro national apportera des conseils et des propos neutres envers l’avortement. Il faut souligner aussi que le numéro n’apparaîtra pas sur le relevé téléphonique de l’abonné.
Une campagne nationale pour faire changer les mentalités
Pour informer et pour faire déculpabiliser les femmes, l’Etat lance une campagne déclinée en affiches, presse et sur internet avec pour slogan: « IVG, mon corps, mon choix, mon droit ».
En France, une IVG peut être pratiquée jusqu’à la fin de la 12ème semaine de grossesse, soit 14 semaines après le premier jour des dernières règles. De nos jours l’IVG est remboursé à 100 % par la Sécurité sociale. De plus, une jeune femme mineure n’a pas besoin du consentement de ses parents pour avorter : il suffit d’être accompagnée d’un proche majeur de son choix.
Un projet de loi vise à moderniser les démarches de l’IVG, notamment le transfert de compétences aux sages-femmes de l’IVG médicamenteuse. Une proposition que l’Ordre National des Sages-Femmes a accueillie avec satisfaction. Les centres de santé, pour leur part, pourraient pratiquer des IVG instrumentales. Qui plus est, le délai de 7 jours entre deux consultations initialement mis en place serait supprimé.