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Travailler enceinte : un sondage pessimiste fait débat !

« Travailler enceinte, ce n’est peut-être pas le bagne, mais on rame en tout cas » dixit l’institut de sondage Odexa, en préambule aux prochaines Assises de la Fondation PremUp. Lesquelles traiteront de la prise en compte de la grossesse dans l’entreprise et des mesures à mettre en place pour permettre aux futures mamans de s’épanouir au boulot sans devoir recourir au congé pathologique pour devancer le congé maternité. L’Assurance Maladie, qui prône une prescription moins élastique des congés maladie, devrait apprécier la démarche…

Autre temps, autres mœurs

Hier, c’était l’environnement domestique qui pesait sur la santé des femmes enceintes. Les femmes travaillaient moins à l’extérieur mais faisaient la lessive à la main, la vaisselle trois fois par jour, cultivaient le potager souvent et soignaient les poules, récuraient sans le secours des accessoires modernes qui rendraient presque ludique la corvée de ménage et faisaient des conserves.

Le tout en gérant de très nombreux enfants et en se déplaçant à pied car en ce temps-là, tout le monde n’avait pas sa petite automobile. Aujourd’hui, à en croire le sondage Odoxa publié hier (mais expliqué ce matin en conférence de presse), 43% des femmes enceintes, désormais libérées pour la grande majorité des corvées précitées grâce aux progrès de l’électroménager et de la contraception ainsi que la démocratisation de l’automobile, déclarent avoir des difficultés à vivre leur grossesse au travail et 70% gardent un souvenir pénible des quelques mois passés au boulot enceinte.

À juste titre ? « L’environnement professionnel est essentiel pour le devenir de la grossesse », estime le Dr Danielle Brion-Evain, pédiatre et directrice de la Fondation PremUp. Raison de plus pour que PremUp, qui a lancé des travaux de longue haleine sur le retard de croissance intra-utérin il y a trois ans et a consacré ses Assises 2014 à l’impact des polluants sur la grossesse, s’intéresse de près à la question des conditions de travail des femmes enceintes.

Du sondage aux clichés

17% des femmes enceintes sondées auraient attendu trois mois pour annoncer leur grossesse sur leur lieu de travail. Les « sondeurs » y voient là une des preuves du mal-être des femmes enceintes qui travaillent. Craintes de l’incompréhension de leur entourage professionnel ou banal respect du délai traditionnel de trois mois pour laisser le temps à l’éventuelle fausse couche de se déclarer (ou pas) ?

Reste que du côté de l’entreprise, les hommes ont aussi des choses à confier aux « sondeurs ». Et là, bonjour les clichés ! Selon Odoxa, 42% d’entre eux estiment qu’une femme enceinte est une démissionnaire en puissance puisqu’ils affirment ne pas savoir si elles reprendront ou non leur job.

Certes… mais si la question du mode de garde était plus facile à résoudre, sans doute y aurait-il moins de « fuites » ? Tout autant ou presque (40%) pensent qu’elles n’ont plus autant (suffisamment ?) la tête au travail lorsqu’elles sont enceintes. No comment. Et 36% prédisent que les futures mamans essayeront d’être en arrêt de travail le plus tôt possible. Bref, avec un entourage prêt à vous traiter de mémère au foyer, de boulet qui fait passer le perso avant le pro voire de tire au flanc… comment être heureuse au travail enceinte ?

Une question sociétale d’importance

« La question de la prise en charge de la maternité dans l’entreprise est désormais partie intégrante des problématiques de responsabilité sociale, sociétale et environnementale, souligne le Dr Brion-Evain. C’est également un enjeu majeur de performance pour les entreprises. » Et le Pr Philippe Deruelle, gynécologue-obstétricien (CHRU Lille) de renchérir dans les colonnes du Parisien : selon lui, beaucoup des arrêts de travail qu’il prescrit pourraient être évités si l’entreprise déployait des moyens alternatifs, comme le télétravail sachant que la pénibilité des trajets domicile-travail figure en bonne place dans les doléances des femmes enceintes.

Et puisqu’on parle de solutions, le rendez-vous est donné le 30 juin, au Ministère de la Santé, où le Pr Deruelle débattra avec toute une brochette d’éminences grises (philosophe, prof à Sciences Po, psychiatre, toxicologue, épidémiologiste et quelques spécialistes du monde économique entrepreneurial) et grands noms tels que Boris Cyrulnik ou Paul-Loup Weil-Dubuc, sur les clés à activer. « À commencer par l’information, conclut le Dr Brion-Evain. Une grossesse, ça se prépare, de la consultation préconceptionnelle et l’entretien prénatal du 4e mois à l’information sur le lieu de travail des droits des femmes enceintes.

Une grossesse bien préparée, c’est une grossesse sereine pour la femme et pour l’entreprise, c’est une femme active. Enceinte, mais active. » Un vaste sujet de débat tant il est vrai que si toutes les grossesses ne se ressemblent pas, on ne peut pas non plus uniformiser le monde du travail où évoluent des femmes enceintes à profils (et contraintes) professionnels totalement opposés. Mais il y a sans nul doute des pistes à creuser.

 

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