C’est une première mondiale : il y a sept mois, naissait une petite fille grâce à un don d’utérus d’une donneuse décédée. Cette prouesse médicale donne de l’espoir à de nombreuses femmes ne pouvant enfanter à cause d’un utérus non-fonctionnel ou absent.
Greffe d’utérus à partir d’une donneuse décédée : une première mondiale
La nouvelle a fait l’objet d’un article dans la prestigieuse revue the Lancet. Une équipe médicale et scientifique de l’Hôpital Universitaire de São Paulo a réussi une première mondiale : une greffe d’utérus grâce à un utérus provenant d’une donneuse décédée. Jusqu’à présent, de nombreuses équipes dans le monde avait essayé ce processus, sans succès. C’est une double première d’ailleurs, car c’est aussi la première greffe d’utérus réussie en Amérique latine. La greffe a eu lieu en 2016. La receveuse, âgée de 32 ans et atteinte du syndrome de Mayer-Rokitansky-Küster-Hauser, est née sans utérus. L’opération a duré plus de 10 heures et la receveuse a ensuite subit un traitement immunosuppresseur pour éviter le rejet de la greffe. Au bout de 37 jours, les premières règles sont apparues et au bout de 7 mois, une fécondation in vitro était réalisée avec succès. La grossesse a été surveillée de très près, les artères utérines étaient parfaitement fonctionnelles et le fœtus a eu une très bonne croissance. Une petite fille de 2 kg 550 en parfaite santé est née 36 semaines après, par césarienne. Le greffon a été retiré pendant la césarienne pour éviter à la maman de poursuivre le traitement lourd d’immunosuppression. La jeune maman et l’enfant ont pu sortir de l’hôpital au bout de 8 jours.
Ce type de greffe a de nombreux points positifs : au contraire des greffes de donneuses vivantes, il est sans danger pour le donneur et elle est aussi moins onéreuse.
Les greffes d’utérus : une avancée majeure
Les greffes d’utérus sont réalisées depuis 2014, année de la première greffe d’utérus qui a eu lieu en Suède. Depuis, 39 greffes ont été réalisées à partir de donneuses vivantes. Ces greffes ont permis de donner naissance à 11 enfants. Cette intervention ne cesse de s’améliorer et devrait pouvoir être proposée à de plus en plus de femmes.