L’ANSES a rendu son rapport sur les substances chimiques utilisées dans les jouets en plastique des bébés et les risques sanitaires sont écartés. Tout le monde sait que bébé, entre 0 et 3 ans, adore mordiller, mâchouiller, et grignoter ses jouets. L’ANSES s’est donc auto-saisi pour contrôler de nouvelles substances dans les jouets, après l’interdiction de phtalates toxiques. Le test se concentre sur les risques lors d’un transfert par la salive. Et sur les cinq substituts de phtalates qui ont été testés (ATBC, DINCH, DEHTP, TXIB, DOIP), 4 d’entre elles sont inoffensives selon l’ANSES. La dernière, le DOIP, n’a pas pu révéler de résultats, puisque les dangers ne sont pas encore connus.
Que sont les substituts de phtalates ?
Les phtalates, sont présents dans beaucoup d’objets du quotidien sans qu’on le sache. C’est une substance incolore et indolore, il est donc difficile de se rendre compte de sa présence. Mais le plus souvent, ils sont utilisés dans les matériaux plastiques, que l’on retrouve ensuite dans la composition d’une grande partie des jouets pour enfants. Certains phtalates sont des perturbateurs endocriniens, ils pourraient donc avoir un effet sur l’équilibre hormonal de bébé.
Une étude avait révélé que certains pouvaient avoir une incidence négative sur la production de spermatozoïdes chez l’adulte et sur le taux de testostérone d’un fœtus mâle. D’après l’étude de l’ANSES, les enfants entre 0 et 3 ans ne courent aucun risque, s’ils sont en contact avec ces molécules testées par leur salive. Pour les autres types d’expositions, l’ANSES n’a pas encore pu rassembler toutes les données.
De nouveaux contrôles pour les jouets ?
L’ANSES veut renforcer la sécurité autour des jouets pour bébé. Pour cela, il recommande qu’un contrôle systématique des jouets et de leurs composants soit effectué avant même qu’ils soient mis sur le marché. Ensuite, ce test devra figurer sur les notices. Surtout pour révéler les risques liés à l’exposition par la salive, ce qui est le plus fréquent chez les enfants entre 0 et 3 ans.
Pour le dernier composant, dont les résultats n’ont pu être révélés, le DOIP, l’ANSES recommande de ne plus l’utiliser dans les jouets pour enfants, jusqu’à ce que les risques sanitaires soit écartés.
Pour vous rassurer sur ce que bébé va mettre dans sa bouche, n’hésitez pas à vérifier que le jouet est conforme aux réglementations européennes. Dans la notice d’utilisation, vous pouvez même chercher les substances utilisées dans la composition du jouet. Mais ouf, il semblerait que nos bébés puissent jouer sans danger… Tant que le jouet est aux normes européennes, du moins.
