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Lynchée sur Facebook pour avoir voulu aider une maman malade à allaiter !

Le 30 septembre dernier, Rebecca Wanosik, une jeune maman de 29 ans originaire du Missouri aux États-Unis, a reçu un message sur son téléphone portable d’une amie. Cette dernière lui demandait si elle pouvait allaiter le bébé d’une autre femme. La raison ? Celle-ci devait se faire opérer et le bébé est entièrement nourri au sein et refuse carrément le biberon. C’est donc tout naturellement que Rebecca Wanosik a accepté. Seulement elle ne pensait pas qu’afficher ce qu’elle avait fait sur son Facebook lui attirerait les foudres des internautes. 

Lorsque la petite puce est arrivée chez elle, la jeune maman a bien vu à quel point elle était « affamée, exténuée, et avait juste besoin d’être allaitée. » Alors c’est ce qu’elle a fait : elle a nourri cette petite fille qu’elle ne connaît pas, afin de subvenir aux besoins de cette choupinette. Et en faisant cela, Rebecca Wanosik a exprimé l’envie qu’une autre personne fasse la même chose pour son enfant « dans un moment de désespoir ». C’est donc en même temps qu’elle a nourri son bébé, et cette petite fille. En les allaitant ensemble, elle a remarqué que les bébés se tenaient la main. Trop mignon vous ne trouvez pas ?

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Elle s’est fait insulter par d’autres internautes

Rebecca Wanosik révèle que les photos ont été partagées avec l’accord de la maman, qui n’a pas su résister devant « tant de mignonnerie » a-t-elle raconté au site américain People. Les deux mamans ont alors toutes deux partagé les photos sur le réseau social, le 7 octobre dernier. Au début, les commentaires de leurs proches étaient très enthousiastes, gentils. Mais au fur et à mesure que la publication de Rebecca Wanosik a été partagée, et plus les commentaires des internautes devenaient méchants et insultaient la jeune femme. Elle a confié au site américain : « Quelqu’un m’a traitée de pédophile, un autre m’a dit ‘peux-tu me nourrir après ?’. Les gens ont eu des propos pleins de haine. C’était vraiment horrible ». La jeune maman a alors expliqué au magazine People qu’elle conçoit que chacun puisse avoir son opinion, mais que la méchanceté n’a rien à faire ici.

Virée de Facebook

Trois jours après la mise en ligne de sa publication sur Facebook, Rebecca Wanosik a tenté de se connecter sur son compte. En vain. C’est alors avec surprise qu’elle a remarqué que son compte avait été désactivé ! Se sont donc ensuivis de multiples papiers à envoyer… Elle a raconté : « J’ai dû leur envoyer [des copies] de ma licence de cosmétologie, mon certificat de mariage, ma carte de fidélité Walmart, ma carte d’identité militaire. » Pour la jeune femme c’est certain : même ouvrir un compte bancaire est moins compliqué. Alors la maman ne comprend pas.

Au départ, mettre ces photos n’était pas une manière de montrer son engagement envers l’allaitement maternel, c’était juste pour montrer à ses proches ce qu’elle a fait pour le bébé d’une inconnue. Après tout, elle ne faisait que pratiquer le « Wet Nursing » (le fait d’allaiter les bébés d’autres femmes), qui est une pratique bien connue outre-Manche. Mais après tout ce que cela a engendré (les insultes et son bannissement du réseau social), elle exprime son coup de gueule au site People, expliquant qu’une maman ne doit pas arrêter d’allaiter son bébé car une personne à côté d’elle ne se sent pas à l’aise avec cette pratique. Car, dit-elle, « pour que votre corps puisse produire du lait, il faut se sentir à l’aise ». Avec cette nouvelle publication, elle appelle alors à normaliser et sensibiliser l’allaitement grâce au hashtag #NormalizeBreastfeeding.

L’Agence Nationale de Sécurité du Médicament est contre cette pratique

Autrefois, il existait les nourrices. Ces femmes qui nourrissaient les enfants d’autres mères qui étaient dans l’incapacité d’allaiter ou qui ne le souhaitaient pas, comme c’était souvent le cas dans la bourgeoisie et l’aristocratie. Mais pour le Dr Virginie Rigourd, médecin responsable du lactarium de Paris, interrogée par Neuf Mois, cette pratique n’est pas une bonne initiative. En effet, pour le médecin, les transmissions de bactéries ou de virus via l’allaitement sont nombreuses et, au temps des nourrices, « beaucoup de nourrissons décédaient d’infections contenues dans ce lait maternel. » Le lait maternel partagé en dehors des lactariums n’est pas soumis à un contrôle sanitaire, et peut alors être porteur de bactéries ou de virus tel que les hépatites B et C ou encore le VIH ou le virus T-lymphotrophique (HTLV). Alors, bien que le lait maternel est ce qu’il y a de mieux pour nourrir son enfant, il existe aujourd’hui de très bons laits artificiels, parfaitement adaptés aux besoins nutritionnels des nourrissons nés à terme.

En France, on peut alors donner du lait maternel aux lactariums qui pourront le distribuer dans le respect des normes sanitaires. Le lait est issu de dons gratuits et anonymes de mères ayant eu un surplus par rapport au besoin nutritionnel de leur enfant. Avant la distribution de ce don, la qualité bactériologique du lait avant et après la pasteurisation est vérifiée, tout comme les conditions de santé de la donneuse. Une mesure de sécurité indispensable.

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