Aux États-Unis, dans le Texas, deux sœurs siamoises, Knatalye Hope et Adeline Faith Mata, sont nées le 11 avril dernier, et ont pu être séparées après une lourde et longue opération nous apprend le média américain CBS News. Les deux petites, qui étaient rattachées l’une à l’autre par l’abdomen et la poitrine, partageaient plusieurs organes vitaux : les poumons, le foie, l’intestin, le colon, le diaphragme et sac péricardique, la fibre qui enveloppe le cœur, l’aorte et l’artère pulmonaire.
Une opération à haut risque
Ce partage des organes rendait au départ inenvisageable une quelconque intervention chirurgicale, un miracle que la médecine américaine est pourtant parvenue à réaliser. Pour avoir assez de peau pour chacune des petites après cette opération, les deux sœurs avaient déjà été opérées plusieurs fois.
C’est au Texas Children’s Fetal Center de Houston (au Texas, aux États-Unis) que les petites ont été opérées par une équipe composée de 12 chirurgiens, 6 anesthésistes et 8 infirmiers qui sont parvenus à rétablir l’organisme interne de chaque bébé, Knatalye Hope et Adeline Faith Mata. L’opération aura duré 18 heures avant qu’elles ne puissent être séparées. Les docteurs auront travaillé 23 heures sur Knatalye Hope et 26 heures sur Adeline Faith Mata.
En amont, l’équipe s’était préparée sur une reproduction en 3D des organes des bébés. «Notre équipe se prépare pour cette chirurgie depuis des mois. Nous avons travaillé avec nos experts en radiologie pour construire un modèle 3D de leurs organes afin de procéder à des simulations», a expliqué le docteur Darrell Cass, chirurgien pédiatrique et co-directeur de l’hôpital, au CBS News.
Si l’opération s’est bien déroulée, les deux sœurs sont toujours en soins intensifs. Elles devront encore subir chacune plusieurs opérations avant de quitter l’hôpital. Selon le média CBS News, les petites devront certainement rester encore hospitalisées durant les 4 prochains mois. Quant aux parents, ils sont ravis du succès de l’intervention. La maman s’était même installée temporairement dans un camping car près de l’hôpital afin de pouvoir être près de ses filles en permanence.
Selon les propos de l’Assistance Publique des hôpitaux de Paris, rapportés par le quotidien Le Parisien, les naissances de frères ou sœurs siamois ne concernent pas plus d’une grossesse sur 100 000 dans le monde.
Pourquoi le terme siamois ?
Selon le quotidien Le Parisien, ce terme proviendrait de Siam où en 1811, deux frères Eng et Chang étaient nés collés. Ils avaient par la suite été présentés dans les cirques pour impressionner et effrayer le publique. C’est pour les présenter donc dans ces spectacles que les frères avaient été nommés les frères « siamois ».
Ce n’est pas la première fois que des bébés siamois ont pu être séparés grâce à la médecine. En effet, on se souvient de ces deux jumelles indiennes qui étaient rattachées elles aussi par l’abdomen et partageaient le même foie. Elles avaient pu être séparées après avoir subi une opération exercée par une équipe de 40 professionnels.