Les salariées qui sont devenues mamans vont être bien mieux protégées à la fin de leur congé maternité. En effet, les députés ont adopté, en commission des Affaires sociales, mercredi 2 mars 2016, une proposition de loi des radicaux de gauche. La période légale durant laquelle une femme ne peut pas être licenciée pendant et suite à son congé maternité va se voir rallongée de 4 à 10 semaines.
Actuellement, le code du travail stipule qu' »aucun employeur ne peut rompre le contrat de travail d’une salariée lorsqu’elle est en état de grossesse médicalement constaté et pendant l’intégralité […] du congé de maternité. » Mais pour la députée du Lot Dominique Orliac, ce congé maternité est bien trop court, et, en règle générale, lorsqu’une femme retourne à son emploi après son congé maternité, cela ne solde souvent par une fin de carrière. La députée évoque alors les différentes méthodes de discrimination faites aux femmes : « licenciement, pressions pour les inciter à démissionner, freins à une éventuelle promotion interne… » Cette proposition de loi permettrait alors à toutes ces jeunes mamans de pouvoir se replonger sereinement dans leur travail.
Les autres causes du licenciement
Toutefois, cette proposition de loi ne remet pas en cause les possibilités de licenciement expliquées dans le code du travail : « pour faute grave non liée à l’état de grossesse » ou alors si l’employeur peut justifier « l’impossibilité de maintenir ce contrat pour un motif étranger à la grossesse ou à l’accouchement« .
Le congé maternité en France
La France est un véritable exemple pour les Etats-Unis en ce qui concerne le congé maternité : quelle que soit son ancienneté au sein d’une entreprise, une salariée peut bénéficier d’un congé maternité (mais pas forcément à 100% du salaire, car tout dépend de l’ancienneté dans l’entreprise).
Toutefois, il est important d’avertir son employeur de sa grossesse pour bénéficier d’un maximum de protection, et, par la suite, de la date à laquelle vous reprendrez le travail. La durée du congé maternité varie aussi en fonction du nombre d’enfants que vous avez déjà et du nombre de bébés que vous attendez. Alors, heureuses les filles ?