Une avancée spectaculaire dans le monde de la médecine. Dans le cadre d’un projet de recherche, l’hôpital Hallamshire Royal de Sheffield, situé en Grande-Bretagne, réalise une batterie de tests sur un IRM miniature. Son but ? Faire des recherches plus poussées sur les cerveaux des bébés nés prématurés.
L’IRM placé dans une unité hospitalière néonatale
Un IRM (imagerie par résonance magnétique) est un examen qui permet d’avoir des vues en deux voire trois dimensions de l’intérieur du corps d’un patient. Celui-ci va alors fournir des informations sur des lésions non visibles sur les radiographies standard, l’échographie ou encore le scanner. Or, habituellement, les services de néonatalogie pratiquent une échographie dans le but de savoir si le cerveau du bébé né prématuré n’a pas d’anomalies. Mais l’échographie ne dévoile pas toutes les zones du cerveau, contrairement à l’IRM. Le Professeur Paul Griffiths, le radiologue à l’origine du projet, a alors expliqué à la BBC : « Le grand avantage de l’IRM est qu’il est capable de montrer un éventail plus large d’anomalies cérébrales, en particulier celles qui résultent d’un manque d’oxygène ou d’un approvisionnement en sang ».
Et pour qu’il soit bien utilisé, l’IRM miniature a été placé à seulement quelques mètres de l’unité de soins intensifs néonatales. En effet, le Wellcome Trust, qui finance le projet, a expliqué que s’il n’existe pas d’IRM en soins néonatals, c’est en raison de son équipement trop imposant qui exige de l’installer en dehors de l’hôpital. Grâce à sa proximité, on espère que cet IRM miniature soit fortement utilisé, permettant ainsi de découvrir toutes les anomalies cérébrales dont un bébé prématuré peut souffrir, et ainsi, le soigner au plus vite.
Deux modèles dans le monde
Cela fait donc douze ans que le Pr. Paul Griffiths travaille sur ce projet, concevant ainsi un IRM adapté à la taille des bébés nés prématurés et grands prématurés. Pour le moment, il n’existe que deux modèles, dont le second est installé à l’hôpital pour enfants de Boston. Toutefois, il n’a pas encore été testé. Il n’y a plus qu’à attendre de connaître les résultats, et à espérer que cet IRM miniature décèle des séquelles faciles à guérir pour ces petits bouts… Espérons alors que plusieurs IRM miniatures soient installés dans les hôpitaux, permettant ainsi de déceler rapidement et donc de soigner au plus vite les pathologies dont peuvent être atteints ces tout petits bébés.