Kayley Burke, une maman américaine, a récemment enflammé les réseaux sociaux en postant sur Facebook une photo de son fils Elijah, qui a dû se faire hospitaliser après avoir attrapé la varicelle et contracté une surinfection. Attention, les images sont choquantes : le petit garçon est couvert de croûtes et a l’air extrêmement affaibli. Le post de Kayley a été partagé près de 90.000 fois.
En légende, elle critique avec virulence les parents ne vaccinant pas leurs enfants. « Pensez aux risques que vous faites porter aux enfants sans défense, ceux qui sont trop jeunes ou ceux qui ne peuvent pas être vaccinés« . Pour Kayley, son fils a attrapé la varicelle car certains parents n’ont pas vacciné leurs enfants, permettant à la maladie de se propager.
Le vaccin contre la varicelle, déconseillé par les professionnels de la santé français
Si les images du petit Elijah sont marquantes, il faut rappeler que la varicelle est une maladie bénigne, et que les complications sont relativement rares pour les enfants. Les risques sont bien plus importants pour les adultes, et tout particulièrement pour les femmes enceintes.
Les médecins français ne recommandent donc pas la vaccination contre la varicelle, sauf pour les populations à risque (grands prématurés, bébés porteurs d’une maladie grave, enfants candidats receveurs d’une greffe d’organe, femme en âge de procréer). Aux Etats-Unis, le recours à la vaccination contre la varicelle a augmenté l’âge moyen d’incidence (c’est-à-dire l’âge des malades) : les enfants vaccinés peuvent à nouveau attraper la varicelle huit ans plus tard. Ce recul de l’âge moyen est préoccupant, car la maladie est plus risquée pour les adultes que pour les enfants. Les autorités sanitaires des Etats-Unis ont réagi en 2007 en recommandant deux injections du vaccin.
D’après le guide des vaccinations de la Direction Générale de la santé (édition 2012), pour que le vaccin soit efficace et ne fasse pas reculer l’âge moyen d’incidence, il faudrait que 90% des enfants français soient vaccinés, ce qui est très improbable étant donné que la varicelle est communément acceptée comme une maladie sans gravité chez les jeunes enfants.