
Vendredi 17 juin dernier, l’Agence Régionale de Santé (ARS) a confirmé un cas de malformation cérébrale pour un bébé, encore dans le ventre de sa maman. La femme enceinte, habitante de Cayenne, en Guyane, région dans laquelle le virus de Zika s’est répandu, a été piquée par le moustique-tigre. La femme de 36 ans n’avait pas consulté un médecin lors de son premier trimestre de grossesse, selon les informations du site France-Guyane.
La microcéphalie, détectée par une échographie
Pour déceler cette malformation congénitale, les futures mamans sont soumises à des surveillances échographiques renforcées depuis l’arrivée du moustique-tigre. C’est donc par une échographie que la microcéphalie du bébé a été décelée. Les professionnels de la santé qui suivent cette future maman suspectaient la microcéphalie depuis le mois d’avril, après avoir eu les résultats d’une prise de sang : ces derniers ont révélé qu’elle avait été en contact avec le moustique-tigre. Pour l’ARS, cette future maman sera donc très surveillée médicalement dans les semaines à venir.
Deux choix s’offrent désormais à cette future maman : garder son bébé malgré cette malformation source de lourds handicaps probables ou interrompre sa grossesse. Actuellement, elle est dans sa 32ème semaine de grossesse, mais selon le médecin Anne-Marie McKenzie, directrice de la santé publique et de la veille et sécurité sanitaires : « son choix sera respecté quel qu’il soit. »
Déceler la maladie le plus vite possible
En Guyane, on comptabilise à ce jour 595 futures mamans avec un résultat biologique positif pour le virus Zika, selon l’ARS. Il est donc très important que les femmes enceintes soient attentives et adoptent les mesures de protection renforcées, préconise l’Agence Régionale de Santé. La première des mesures étant de se protéger des risques de piqûres (en supprimant les eaux stagnantes et en utilisant des insecticides et des répulsifs ainsi que des moustiquaires), la seconde de se faire suivre soigneusement par une sage-femme ou un gynécologue dès qu’on se sait enceinte et de consulter dès que l’on sait avoir été piquée. Pour rappel, la plupart des cas de Zika sont asymptomatiques (sans symptômes apparents). Et d’avoir des rapports sexuels protégés si on habite ou séjourne dans une zone où sévit l’épidémie car Zika est aussi une maladie sexuellement transmissible.
Dans les zones touchées par l’épidémie, on constate une diminution hebdomadaire du nombre de cas « cliniquement évocateurs », mais cependant le pic épidémique demeure. Prudence donc pour toutes les futures mamans et pour les futurs papas.