Le 1er juillet dernier nous vous indiquions que la création de maisons de naissance en France semblait peu probable… Le Collège des Gynécologues et Obstétriciens Français avait notamment peur que des complications surviennent à la naissance du bébé dans ces maisons. Mais aujourd’hui, il y a du nouveau à ce sujet : la Haute Autorité de Santé (HAS) a publié un cahier des charges dans le but d’encadrer les maisons de naissance en France.

Mais au fait, c’est quoi une maison de naissance ?

On en trouve dans des pays d’Europe tels que l’Allemagne ou l’Italie, et aussi ailleurs que sur notre bon vieux continent, il en existe aussi aux États-Unis. Dans une maison de naissance, c’est la sage-femme qui vous aura suivie pendant la grossesse et qui vous encadrera le jour J pour l’arrivée de bébé. Point important : ces maisons de naissance sont destinées aux femmes enceintes dont la grossesse n’est pas à risque et ne présente pas de complication, on parle ici d’accouchement physiologique. Mais il faut savoir par ailleurs que ces maisons sont également liées à une maternité en cas de complication à la naissance, si maman et bébé doivent être transférés et soignés. De plus, de la grossesse à la venue au monde du petit, l’accompagnement du couple par la sage-femme est personnalisé, celle-ci prend le temps de connaître les futurs parents. Les maisons de naissance peuvent aussi satisfaire les futures mamans qui ne veulent pas accoucher dans un environnement trop médicalisé.

Elles arrivent en France

Ces maisons de naissance vont donc être expérimentées dans notre pays, mais de façon très encadrées. La HAS a souhaité mettre au point son cahier des charges, demandé par le parlement pour la loi du 6 décembre 2013 qui autorisait l’expérimentation de ces lieux de naissance. Comme l’explique l’HAS, le cahier des charges a pour but de respecter « les critères de qualité et de sécurité des soins pour la mère et l’enfant ».

Que dit l’HAS ?

Elle rappelle que les femmes enceintes qui accoucheront dans une maison de naissance devront avoir une grossesse et un accouchement « à bas risque ». Il est conseillé aux futures mamans de s’inscrire dans une maison de naissance au début de la grossesse, dans les 28 premières semaines d’aménorrhée (absence de règles). Elle se verront ensuite remettre un document d’informations. La future maman doit également « bénéficier d’un environnement permettant un accompagnement et un soutien », car elle rentrera à la maison peu de temps après l’accouchement (au maximum 24 heures).
La maison de naissance « doit reposer sur le principe : une femme/une sage-femme ». Les futures mamans ont ainsi droit à « un suivi personnalisé de grossesse ». La sage-femme réalise les examens du bébé à sa naissance, et revoit le nouveau-né 24 heures après la sortie de la maison.

 
Et vous, seriez-vous tentée de mettre au monde votre bout de chou dans une maison de naissance ?