Depuis 5 ans, les chercheurs de l’Université Jules Verne en Picardie, accompagnés par le service néonatologie du CHU d’Amiens, tentent de réaliser une étude sur les grands prématurés. En effet, le site Allo docteur nous apprend qu’ils cherchent à trouver la bonne température dans les couveuses pour que les grands prématurés se développent dans les meilleures conditions possibles. Pour se faire, ils ont fait des séries de test et d’observations sur des poupées plus vraies que natures.
Des couveuses vont améliorer la survie des grands prématurés
Afin d’augmenter la survie des grands prématurés, les chercheurs souhaitent améliorer les couveuses.
Stéphane Delanaud, ingénieur en techniques expérimentales développe son idée qui est « d’aider le personnel médical à trouver la température la mieux adaptée à un enfant avec ses données anthropomorphiques. » Après 5 années de recherches, ils ont réussi à étudier l’impact thermique de chaque soin en couveuse. Le but ? Créer un logiciel de calcul de température. Ce nouveau système sera bientôt intégré à des couveuses sur mesure, adaptées à chaque enfant prématuré. Une avancée qui leur permettra de prendre du poids signe d’un bon développement.
Une étude basée sur la température
Dans leur laboratoire, ils utilisent des poupées plus vraies que natures. Eh oui, 1.5 kilo, 35 centimètres et 30 semaines d’âge gestationnel sont nécessaires pour l’étude. Cette poupée est alors reliée à un logiciel informatique. Une caméra thermique est aussi installée afin de mieux comprendre les déperditions d’énergie des prématurés. De ce fait, les couveuses pourront devenir intelligentes et automatisées : « l’intérêt de ce que l’on va proposer, c’est que si on modifie des éléments de condition de vie de l’enfant dans l’incubateur, on va apporter ces différentes possibilités de changement sur l’incubateur de manière à ce que le calcul de la température soit automatique » explique S. Delanaud.
A noter que quelques degrés en moins ou en plus dans la couveuse, c’est éviter au nouveau-né d’être exposé à une hyper ou une hypothermie. Deux situations dangereuses pour les grands prématurés. Ainsi, ils sont, pour le moment, installés dans un sac en polyéthylène afin de les protéger du froid. Des capteurs sont aussi placés dans la couveuse pour surveiller les variations de températures.