La césarienne n’est pas toujours très bien appréciée chez les jeunes mamans. Et Djamila, jeune femme de 26 ans qui a accouché de son petit Issa le 22 novembre 2015 à l’hôpital Delafontaine Saint-Denis, en a carrément vécu deux pour retirer un tissu oublié dans son corps à la première césarienne.
Pour Djamila, la naissance de son fils « devait être le plus beau jour de [sa] vie, c’est devenu le pire », a t-elle raconté au Parisien. Pour la venue au monde d’Issa, elle a subi une césarienne déclenchée en urgence car « le cœur du bébé n’allait pas bien ». Malheureusement pour elle, l’anesthésie n’a pas bien fonctionné et elle ressentait donc toutes les douleurs. Mais le pire, c’était le réveil : « J’étais seule, je ne savais pas si mon enfant était en vie, ni où était mon mari. » Enfin, c’est ce qu’elle pensait. Car en réalité, le pire était à venir. Impossible de bouger, elle avait bien trop mal. Finalement, les médecins la laissent sortir le 26 novembre.
Un corps étranger retrouvé lors d’un scanner
Et bien qu’elle se retrouve avec son mari et son fils, le mal est toujours là et personne ne comprend. Au Parisien, elle a raconté : « Pendant deux mois, je subissais des douleurs insupportables, des gênes au niveau du transit, des ballonnements, des saignements d’une couleur jaunâtre… […] Je croyais que c’était les suites de l’accouchement. » Elle a supporté ces douleurs jusqu’au 24 janvier, jour où elle partie en direction des urgences de l’hôpital où elle a accouché. Les médecins lui font passer un scanner et découvrent un tissu (appelé champ abdominal dans le jargon chirurgical) dans son corps, oublié lors de sa précédente césarienne ! L’opération est prévue pour le lendemain, mais Djamila n’était pas d’accord et souhaitait se faire opérer dans un autre hôpital. Et même si elle et son mari n’ont pas reçu d’excuses concernant cet oubli, l’urgence est bien présente. Elle a alors subi une deuxième césarienne !
Pour la direction de l’hôpital, cette complication chirurgicale peut arriver « surtout lorsque les césariennes sont effectuées en urgence. Mais c’est extrêmement rare, entre 1 cas sur 1 000 et 1 cas sur 5 000 suivant les études. »
Ils souhaitent porter plainte
Suite à cet incident, qui a montré « un problème de communication et de confiance avec cet hôpital », le couple souhaite saisir la justice. En effet, l’opération et le congé maladie, qui a duré bien longtemps, risquent d’avoir des conséquences sur l’avenir professionnel de la jeune femme…