Une avancée spectaculaire dans le monde de la médecine. Le professeur Nick Macklon, chef du service d’obstétrique et de gynécologie dans un hôpital au Royaume-Uni, ainsi que son équipe, ont mis au point une nouvelle technique de FIV appelée AneVivo. On vous explique.
Récemment, on vous apprenait que grâce à des « spermbots », le taux d’insémination artificielle serait au plus haut. A présent, on parle Fécondation In Vitro. A l’Hôpital Princesse Anne de Southampton, au Royaume-Uni, le professeur Nick Macklon et son équipe ont crée une nouvelle technique de FIV qualifiée de « révolutionnaire ». Grâce à cette invention, la procréation assistée ne se fera plus en laboratoire mais directement à l’intérieur du corps de la femme, et plus précisément dans son utérus. Appelée AneVivo, ce mode de fécondation consiste à mettre les cellules du sperme et des ovules à l’intérieur d’une petite capsule en forme de tube, placée à l’intérieur de l’utérus durant 24 heures. Durant cette journée entière, les embryons commenceront à se développer. Par la suite, un médecin viendra pour retirer le dispositif pour ensuite sélectionner les embryons en meilleure santé afin de les implanter dans la muqueuse de l’utérus de la future maman.
Vers une meilleure santé pour les bébés nés sous FIV
La raison de cette nouvelle méthode de fécondation ? Le professeur Nick Macklon est convaincu que le temps passé en laboratoire lors d’une FIV joue sur la santé du bébé, et qu’elle pourrait être meilleure s’il était réduit. D’où la naissance de cette nouvelle technique. En somme, des fertilisations plus naturelles pour des grossesses plus saines. Il a tenu à expliquer : « La fécondation se produit dans l’environnement naturel de l’utérus avec un accès aux éléments nutritifs de la mère. Et cela réduit également l’exposition aux fluides de culture utilisés en laboratoire. » Agréée par les Autorités sanitaires britanniques en septembre 2015, cette méthode coûtera environ un peu plus de 920 euros par essai et sera réalisée sur à peu près 250 femmes pour des essais internationaux. Une nouvelle avancée dans le monde de la médecine qui a tout l’air de bientôt voir le jour.
Cette technique sera donc « in vivo » puisqu’elle se réalisera à l’intérieur du corps de la femme, contraire à la fécondation in vitro. Cette dernière est une technique de la Procréation Médicale Assistée (PMA) qui consiste à provoquer la rencontre d’un ovule et d’un spermatozoïde en laboratoire avec les gamètes (en général) des deux conjoints. Après avoir fait la fécondation, on laisse l’œuf se diviser in vitro durant 2 à 5 jours avant de le transférer dans l’utérus de la femme où il devra s’implanter, c’est le transfert de l’embryon. Les taux de réussite sont de 20 % pour la FIV (source Inserm), et de 85% avec ses propres ovules pour les femmes de moins de 34 ans (source Eugin). On n’arrête pas le progrès !