En hiver, les otites sont fréquentes chez les enfants et les bébés n’y échappent pas. Conséquence d’une affection virale ORL qui se complique, l’otite doit être prise en charge rapidement pour éviter la surinfection.
Quels signes d’alerte ?
Bébé refuse son biberon, a de la diarrhée, vomit, présente une température élevée, un teint grisâtre… Il a du mal à dormir, pleure beaucoup (pas forcément pour une otite, selon les statistiques les pleurs ne sont représentés qu’à 7,5% des cas). Et son poids, avec tout ça, a tendance à stagner ? Rien ne semble indiquer une otite, et pourtant, ça n’est pas impossible. Chez le nourrisson, les symptômes de l’otite sont nombreux, différenciés et il faut y être attentif. Même si bébé ne met pas sa main sur son oreille (un signe fort chez les bébés plus grands), il faut penser à la possibilité d’une otite. Surtout si bébé a souffert dans les jours qui précèdent d’un petit rhume.
Quels sont les facteurs déclenchants ?
L’otite est le résultat de réactions en chaîne : un nez bouché qui bouche à son tour la trompe d’Eustache (très courte chez le nourrisson donc très vite bouchée) et par voie de conséquence provoque la stagnation des sécrétions. Et quand ça stagne, ça s’infecte… Et quand ça s’infecte…, l’otite se déclare.
Quand consulter ?
Idéalement le plus rapidement possible. Plus on attend, et plus le tympan risque de souffrir, jusqu’à présenter une otorrhée. Il s’agit d’une rupture du tympan suite à une otite moyenne aiguë perforée de façon spontanée. Devant des symptômes d’alerte, même ceux qui n’évoquent pas une affection ORL, le médecin va examiner bébé sous toutes les coutures, sans négliger la zone de l’oreille. Parfois, il va remarquer une réaction de bébé lorsqu’il appuie derrière l’oreille, ce qui peut révéler l’inflammation de la muqueuse des cellules mastoïdiennes. Ou constater de visu un conduit auditif et un tympan atteint.
Quel traitement ?
C’est au médecin d’en décider au cas par cas. Il existe un traitement antibiotique adapté aux bébés de moins de 2 ans et des médicaments anti-inflammatoires. A ne donner que sur prescription médicale réévaluée à la circonstance présente. Autrement dit, même si votre bébé a déjà eu ce traitement quelque temps auparavant pour des symptômes similaires, il ne faut pas pratiquer l’automédication.
Au bout de trois jours, si le traitement prescrit par le médecin n’a pas amélioré la situation, il faut impérativement consulter à nouveau car une otite purulente peut évoluer vers une méningite purulente, qui est une affection grave. Sans aller aussi loin, une otite qui se complique nécessite ensuite des traitements souvent pénibles. Le mieux est de consulter rapidement et, on le répète, d’éviter l’automédication. Pas de gouttes dans les oreilles par exemple sans prescription médicale ! Leur indication dépend de nombreux facteurs que seul le médecin est apte à évaluer.