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Péridurale or not péridurale : Emily Oster nous en parle dans un extrait de son Best-seller « Enceinte libérez-vous des idées reçues »

  • "La péridurale est extrêmement populaire"
  • "De nombreux essais aléatoires ont évalué l’impact des péridurales"
  • "Une question sur laquelle on ne parvient pas à trancher, c’est l’impact de la péridurale sur l’allaitement maternel"

Péridurale or not péridurale ? La question vous travaille ? Économiste de renommée mondiale, quand elle est tombée enceinte Emily Oster s’est rendue compte de toutes les informations qui lui tombaient sur le coin de la tête et a eu besoin de faire le tri, de savoir quelles étaient les bonnes à garder, et celles à jeter ou en tout cas à relativiser. Elle a donc décidé d’analyser toutes les données à l’origines des règles qu’on impose aux femmes enceintes, ou en tout cas qu’on leur indique comme étant importantes à suivre. Dans son guide « Enceinte libérez-vous des idées reçues » aux éditions Quanto, Emily Oster dément certaines croyances afin que nous toutes, femmes enceintes, puissions profiter de notre grossesse avec toutes les informations les plus éclairées. Pour avoir accès aux données, elle a consulté les documents sur lesquels se fondent ces recommandations donner aux femmes enceintes. « Ce livre s’appuie sur la réalité des chiffres pour que les femmes puissent faire leurs propres choix en connaissance de cause et vivre sereinement et pleinement leur grossesse » explique l’auteure.

Avec Emily, ici on parle de péridurale dans cet extrait de son livre… Rendez-vous chapitre 19…

« La péridurale est extrêmement populaire »

En 2008, aux États-Unis, deux tiers des femmes y ont eu recours. À l’hôpital où Pénélope est née, le taux s’élevait à 90%. J’avais moi-même une position très claire sur la question avant même de tomber enceinte : l’accouchement naturel, c’était pour les hippies qui ne croyaient pas en la médecine. Et moi, j’adore la médecine ! Je fais vacciner mon enfant et me bats constamment contre ma mère qui affirme qu’elle ne « croit » pas au vaccin contre la grippe. J’étais donc convaincue que mes recherches sur la péridurale allaient me conforter dans mes idées. Et en effet, une bonne partie de ce que j’ai appris allait dans ce sens : il ne semble pas y avoir d’effets négatifs graves sur le bébé, ce qui a été un soulagement. Mais, d’un autre côté j’en suis venue à la conclusion que la péridurale complique le processus de la naissance, et rend probablement la récupération un peu plus difficile (en moyenne). Par ailleurs, si les risques sont faibles, ils ne sont pas inexistants. Mais qu’on se le dise : il y a de très bonnes raisons de demander une péridurale. C’est un analgésique efficace. Personne ne l’ignore. Néanmoins, si vous avez le moindre doute, sachez que des essais randomisés le prouvent. Les femmes ayant eu une péridurale ont rapporté moins de douleur pendant le travail que celles qui ont simplement reçu des antidouleurs. Si cela fonctionne comme il se doit, nombreuses sont celles qui ne ressentent pratiquement aucune douleur pendant la dilatation. Durant l’expulsion, il y a généralement un certain inconfort associé à la pression, mais nettement moins que si vous n’étiez pas sous traitement. Comme la péridurale diminue ou élimine la douleur, elle présente aussi l’avantage de vous apporter un peu de répit. L’expulsion du bébé est physiquement éprouvante, avec ou sans analgésique. Une péridurale vous permettra peut-être de dormir quelques heures, un bon moyen de rassembler vos forces pour la partie la plus physique.

Afin de déterminer les risques potentiels liés à la péridurale, j’ai dû faire davantage de recherches. Quelque chose me disait en effet que la vérité se situerait à mi-chemin entre ce que l’on peut lire sur les sites faisant l’éloge de l’accouchement naturel – à savoir que la péridurales pouvait conduire à la paralysie, à des bébés léthargiques et à l’incapacité d’allaiter – et ce qu’on nous a dit au cours de préparation à l’accouchement, c’est-à-dire qu’elle était ce que la modernité avait créé de meilleur.

« De nombreux essais aléatoires ont évalué l’impact des péridurales »

La méthodologie de ces études est très simple. Les participantes acceptent (avant ou pendant le travail) de recevoir une péridurale ou non. Les chercheurs les répartissent ensuite aléatoirement en groupes, sachant que les femmes qui n’auront pas de péridurale recevront un autre analgésique, moins puissant, mais qui soulage tout de même la douleur. Les groupes étant similaires sur tous les autres points, les réactions peuvent dès lors être comparées. On peut se demander comment les femmes ont pu préférer ne pas recourir à la péridurale. D’abord, tous les groupes des différentes études recevaient bel et bien des analgésiques. La péridurale est certes plus puissante, mais les autres narcotiques excluent toute forme de complication, ce qui n’était pas forcément le cas de la péridurale. Cela contrebalançait suffisamment les craintes. Ensuite, les participantes n’étaient pas tenues de rester dans le groupe auquel elles avaient été assignées. Beaucoup ont d’ailleurs changé : près de la moitié de celles qui n’étaient pas censées recevoir de péridurale ont fini par en avoir une. Les études se sont concentrées sur deux choses : l’impact sur le bébé et l’impact sur la mère. Intéressons-nous d’abord au bébé, car c’est sans doute votre priorité absolue.

Conclusion

Le bébé ne souffre en aucune manière de la péridurale. Ceux dont les mères ont eu une péridurale ne sont donc pas davantage passés en unité de néonatologie et n’avaient pas un score Apgar plus faible (ils n’étaient dès lors pas plus susceptibles d’être « léthargiques », une préoccupation dont on parle beaucoup).

« Une question sur laquelle on ne parvient pas à trancher, c’est l’impact de la péridurale sur l’allaitement maternel »

À ce jour, il n’existe qu’une étude aléatoire et, selon elle, il n’y aurait aucune incidence sur la montée de lait. En restant prudent, on peut donc affirmer qu’aucune preuve n’a démontré un effet de la péridurale sur l’allaitement. La seule conséquence négative d’une péridurale sur le bébé est liée à une complication du côté de la mère. Pour une raison inconnue (peut-être parce que la désensibilisation des nerfs empêche une transpiration suffisante), les femmes sous péridurale sont beaucoup plus susceptibles d’avoir de la fièvre pendant le travail. La fièvre est un effet connu, mais il est difficile pour les médecins de déterminer s’il s’agit d’une vraie fièvre (due à une infection) ou juste d’un effet secondaire. Ainsi, dans le doute, ils partent souvent du principe qu’il s’agit d’une infection et administrent des antibiotiques, qui parviennent au bébé. Une étude a montré que 90% des bébés nés de femmes ayant eu de la fièvre pendant le travail ont reçu des antibiotiques, contre seulement 7% des bébés nés de femmes sans fièvre, alors qu’aucun d’entre eux n’en avait vraiment besoin. Ce n’est évidemment pas idéal de recevoir des antibiotiques inutilement, mais ce n’est pas grave non plus. Finalement, le plus gros risque de la péridurale est encouru par la mère, dont l’expérience de l’accouchement est altérée de façon spectaculaire.

Emily Oster

Auteure du livre « Enceinte libérez-vous des idées reçues » en vente sur Amazon

Editions Quanto

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