
Après le Triclosan, les phtalates et le bisphénol A, c’est au tour des composants perfluorés de se retrouver sur la sellette. Des études récentes ont en effet souligné leur rôle dans l’augmentation de l’obésité infantile.
Dans l’imaginaire collectif, une personne en surpoids ou obèse mange trop ou… trop mal. Mais depuis quelques années, d’autres pistes sont évoquées : dysfonctionnements métaboliques, stress, manque de sommeil, etc. Et aussi, désormais, l’exposition prénatale aux polluants domestiques, et notamment les composants perfluorés (PFC).
Les chercheurs sont parvenus à cette conclusion en établissant étudiant les modes de vie (alimentation, modes culinaires…) de 447 femmes britanniques, toutes mères de petites filles. Ils ont constaté que les femmes qui utilisaient des éléments de cuisine à revêtement antiadhésif contenant des PFC, avaient en général des bébés plus petits à la naissance mais qui devenaient ensuite obèses. Cette imprégnation fœtale pourrait provoquer chez les fœtus un faible poids de naissance transformé ensuite en obésité.
En menant une analyse plus poussée, les chercheurs ont constaté que lorsque les taux de concentration de PFC dans le sang de la mère était élevés, le poids de bébé à la naissance était plutôt bas mais se mettait à augmenter en excès à partir de l’âge de 20 mois. Ceci étant, il ne faut pas dramatiser car une étude américaine publiée en 2012 avait établi que la présence de PFC reste limitée au niveau domestique mais qu’elle peut être beaucoup plus prégnante en milieu professionnel (mobilier de bureau) ou dans le mobilier (sièges recouverts de tissus antitaches), éléments de décoration (peintures…).
Une étude qui fait de l’attitude green mother un choix… de poids !