L’un des problèmes majeurs de la prématurité est l’immaturité des poumons. Ces bébés ont beaucoup de mal à s’adapter à la respiration aérienne. Afin de les aider, de nombreux progrès doivent encore être effectués.
En France, c’est 7,5% des naissances par an qui surviennent trop tôt. Et depuis ces dernières années ce taux a été en constante augmentation. Pierre-Henri Jarreau, qui dirige le service de réanimation et de médecine néonatale de Port-Royal-Hôpital Cochin (Paris), explique qu’« au même titre que les troubles neurologiques, les maladies respiratoires, notamment parce qu’elles nuisent à une bonne oxygénation du cerveau, peuvent être source de lourdes séquelles ». D’où le problème de la maturité des poumons des bébés prématurés.
Au cours des vingt dernières années, de grands progrès ont néanmoins été réalisés. Ainsi, les mamans avec menace d’accouchement prématuré sont d’emblée orientées vers des maternités disposant des moyens techniques adéquats. Les prématurés peuvent ainsi bénéficier des meilleures conditions de prise en charge à leur naissance. De plus, quand le risque d’accouchement prématuré est avéré, la mère reçoit une dose de corticoïdes. Cela diminue environ de moitié le risque de détresse respiratoire, et d’environ 40% le risque de mortalité néonatale.
Et pourtant, malgré ces progrès, « la détresse respiratoire du prématuré débouche encore dans 40 % des cas sur une insuffisance respiratoire chronique ou dysplasie broncho-pulmonaire, selon les données de la Fondation Premup, consacrée à la grossesse et à la prématurité. Cette maladie, qui peut avoir des séquelles importantes chez l’enfant, concerne en France 4000 des 15000 grands prématurés qui naissent chaque année ».
Mais l’avenir est prometteur, car de nouvelles recherches sont en cours. Ainsi Xavier Drago, vice-président de la fondation Air Liquide, explique que «c’est dans ce contexte que la Fondation Air Liquide, dont l’un des axes de mécénat est la recherche pour l’amélioration de la fonction respiratoire, vient de signer un partenariat avec la Fondation PremUp pour le financement de projets de recherche sur la protection des poumons des prématurés ». L’équipe de Pierre-Henri Jarreau va ainsi bénéficier d’un financement de120 000 euros sur deux ans.
Source : lesechos.fr
Et pour un témoignage de parents d’enfant prématuré, ne pas hésiter à aller lire celui de Florence, maman de Swann née avec 5 semaines d’avance.