L’épisiotomie est une incision de quelques centimètres, effectuée au niveau de la vulve au moment de l’accouchement, pour faciliter la sortie du bébé. Bien que l’épisiotomie soit très ancienne, elle est parfois mal considérée bien que souvent pratiquée.
Pourquoi une épisiotomie peut être nécessaire ?
Au moment de l’accouchement, la tête du bébé peut avoir des difficultés à passer. L’équipe médicale pratique alors une incision pour élargir le passage. C’est ce qui est communément appelé « une épisiotomie ». Cette incision est ensuite recousue. Sur le moment, l’épisiotomie n’est pas douloureuse, mais la cicatrisation peut être inconfortable et ralentir la reprise des relations sexuelles. Il y a une dizaine d’années, l’épisiotomie se pratiquait presque à chaque accouchement . Les médecins et les sages-femmes la pratiquaient systématiquement pour éviter les déchirures du périnée. Mais de nos jours, l’épisiotomie est seulement pratiquée si le bébé est trop gros et que le passage est trop étroit ou encore si le bébé se présente par le siège au dernier moment.
L’épisiotomie reste une pratique controversée
Avant que la recherche ne démente certaines idées, l’épisiotomie était supposée prévenir des déchirures graves du périnée. Ces idées convergeaient vers la notion que l’épisiotomie diminuait les incontinences urinaires et fécales après l’effort de l’accouchement et qu’une déchirure était moins contrôlable qu’une coupure délibérée. L’épisiotomie a trop souvent été pratiquée de manière systématique. Toutes les mamans y ont eu droit au moment avant les années 90. Non seulement, l’épisiotomie est une coupure qui met du temps à cicatriser, mais elle incommode longtemps la femme après l’accouchement. Toutefois, il n’y a plus d’inquiétude à avoir sur la pratique systématique. Le nombre d’épisiotomies pratiquées en France n’excède pas 30 % chaque année. Cette intervention n’est plus pratiquée qu’en dernier recours et avec l’accord de la patiente.