
Ça y est vous êtes enceinte. Vous êtes aux anges, votre entourage vous félicite. Pourtant un petit nuage (de fumée) pointe à l’horizon : vous êtes fumeuse et n’êtes pas certaine de réussir à vous arrêter. Vous pensez alors à la cigarette électronique, nouveau gadget tendance qui semble être la solution parfaite à votre problème. Mais est-ce vraiment sans danger ?
La cigarette, danger numéro 1
La cigarette (la vraie) pendant une grossesse est le facteur de risque numéro 1 concernant l’avortement spontané, la mort fœtale, la rupture prématurée des membranes, le faible poids à la naissance et le décès périnatal. L’arrêt du tabac réduisant de 5% le risque de mortalité de l’enfant in utero, vous seriez donc 60% de fumeuses à tenter d’arrêter de « cloper » pendant la grossesse, mais seules 25% d’entre vous y parviendraient. La cigarette électronique représenterait donc, pour beaucoup, une alternative envisageable.
« Vapoter », vraiment sans danger ?
Cette nouvelle technologie connaît un véritable engouement en France, à grand renfort de campagnes publicitaires ventant les mérites économiques et sans danger pour la santé du « vapotage ». Pourtant, l’ensemble des fabricants de ces fameuses « e-cigarettes » déconseille fortement l’usage de leur produit aux femmes enceintes ou allaitantes. Si aucune étude ne permet à ce jour de déterminer l’existence d’un réel danger pour la mère ou son bébé, rien ne permet d’affirmer que le « vapotage » soit sans risque. Mieux vaut donc prévenir que guérir et ne rien fumer pendant sa grossesse.
Principe de précaution
Par principe de précaution, le dernier rapport de l’ANSM (Agence de sécurité du médicament) déconseille l’usage de ce prétendu substitut nicotinique. D’ailleurs, la cigarette électronique est considérée par le Ministère de la Santé comme contraire à une action médicale d’aide à l’arrêt du tabac et est interdite à la vente dans les pharmacies et parapharmacies.
Le mystère plane donc au-dessus de ces e-cigarettes. En attendant des études plus poussées, demandez impérativement conseil à votre médecin avant de vous mettre à « vapoter ». Lui seul saura vous accompagner dans un arrêt progressif du tabac ou dans la recherche d’une solution alternative.