L’Agence nationale de sécurité sanitaire de l’alimentation (ANSES) nous met en garde sur les dangers de ce composant qui serait nocif pour les femmes enceintes, et surtout pour les bébés qu’elles attendent. C’est la première fois qu’une étude d’une telle ampleur voit le jour.
Zoom sur les dangers du bisphénol A
Quels risques ?
Le Bisphénol A est dangereux pour plusieurs raisons: en effet les personnes qui y sont exposées peuvent être soumises à des perturbations endocriniennes, mais le risque se renforce particulièrement chez les personnes vulnérables comme l'embryon.
C'est à la suite de 700 études mises en place sur ce produit que l'ANSES peut conclure d'une augmentation des risques de cancer du sein, de cancer de la prostate, de diabète, de troubles hormonaux, et de problèmes d'infertilité (surtout chez les garçons) chez l'enfant a naître. Toutes ces anomalies parfois invisibles chez l'enfant ont alors de fortes chances de surgir à l'âge adulte.
Quels sont les produits qui contiennent de Bisphénol A ?
Le bisphénol A est présent quasiment partout. Dans les plastiques, appareils ménagers, tuyaux… Cependant, il est nocif uniquement lorsqu'il est en contact avec l'alimentation. C'est la raison pour laquelle, en 2010, le bisphénol A a été interdit dans les produits pour enfants âgés de moins de 3 ans comme les biberons. La prochaine étape, prévue en janvier 2015, est de le supprimer de tous contenants alimentaires notamment les canettes et les boîtes de conserve, qui représentent la source première de contamination.
Que faire ?
Si vous êtes enceinte, privilégiez les aliments et les boissons conservés dans des briques ou dans des bocaux en verre. Évitez aussi de faire chauffer du plastique au micro-ondes car le bisphénol A, lorsqu'il est chauffé, est encore plus nocif.
Quelles solutions pour l'avenir ?
Les industriels affirment qu'il est quasiment impossible de supprimer le bisphénol A pendant que les autorités publiques peinent à trancher. La solution la plus évidente à l'heure actuelle serait d'offrir une meilleure information aux consommateurs. Les plus concernés doivent être tenus au courant (sur l'emballage) que tel ou tel produit contient du bisphénol A. Mais la meilleure solution serait de remplacer le bisphénol A par un autre composant, qui ne comporterait aucun risque pour notre santé. En attendant, l'ANSES lance un appel à contribution afin de réunir rapidement des informations sur d'éventuels produits de substitution.