L’origine des accouchements prématurés est entourée d’une zone d’ombre pour toute la communauté scientifique. Mais une avancée capitale a peut-être eu lieu aux Etats-Unis, grâce à une équipe de chercheurs de l’Ecole Médicale du Sud-Ouest à l’Université du Texas.
En effet, dans une étude publiée dans la revue Journal of Clinical Investigation et relayée sur le site scientifique Science Daily, les scientifiques américains affirment avoir découvert le mécanisme de déclenchement de l’accouchement et donc de l’accouchement prématuré.
Tout est une histoire de protéines
Les chercheurs ont détecté la présence de deux protéines (SRC-1 et SRC-2) localisées dans le poumon du fœtus. Ce sont elles qui activeraient les gènes des poumons.
Le processus de cette activation est simple. Les poumons libèrent des « surfactants pulmonaires » – nécessaires pour déclencher la respiration – dans le liquide amniotique. Une fois libérés, cela provoque une inflammation de l’utérus entraînant des contractions puis l’accouchement.
« Le foetus régule le moment de l’accouchement »
Selon le Dr Carole Mendelson, auteur de l’étude, professeur de biologie et gynécologue-obstétricienne à SouthWestern, « c’est le foetus lui-même qui régule le moment de l’accouchement« .
En testant l’impact de ces protéines sur des souris, l’ensemble de l’équipe de scientifiques a prouvé que si l’on retire un peu de ces protéines, on retarde l’accouchement d’un ou deux jours chez les souris, soit 3 ou 4 semaines chez l’humain.
A l’inverse, en libérant ces protéines, les souris mettent bas au bon moment.
Ces tests permettent de penser que désormais, la prise en charge et la gestion des naissances prématurées deviendront possible dans les années à venir (hors pathologies impliquant prématurité, telle que le retard de croissance intra utérin).
1 naissance sur 100 se déroule de façon prématurée
Aujourd’hui, environ 60 000 bébés naissent prématurés soit avant la 37ème semaine d’aménorrhée (SA) et encore 10% des très grands prématurés (avant la 32ème SA) sont victime de mortalité néonatale.