L’association SOS Prema a frappé fort. Dans le but d’attirer l’attention sur la dure réalité du quotidien des familles, l’association a envoyé une carte postale avec une photo choc d’un bébé né prématurément, Louise.
Au recto, on voit alors le nourrisson, né à 5 mois de grossesse et pesant 610 grammes, intubé, avec une main si petit qu’elle ne peut tenir que l’ongle du doigt de sa maman. Au verso, son histoire est racontée, ainsi que celle des parents dont la vie est loin d’être un conte de fées : « Maman fait 300 kilomètres par jour pour venir me voir. Papa ne vient que le week-end car il doit travailler. L’essence, le péage, le parking, les repas, l’hôtel lorsqu’ils sont épuisés et la baby-sitter qui garde mon grand frère leur coûtent un SMIC par mois. »
Dans cette carte postale, on y apprend également que Louise pourra sortir dans trois mois si tout se passe bien. Malheureusement, elle ne pourra pas aller à la crèche. La cause ? Des poumons trop fragiles qui auront besoin d’un suivi afin de savoir s’il y a encore des séquelles et ensuite les traiter.
Pourquoi maintenant ?
Si cette carte postale a été envoyée le 2 mai 2016, c’est dans le but que de nombreux députés intègrent le groupe d’étude « Prématurité et nouveau-nés vulnérables » créé récemment par Isabelle Le Callennec, députée d’Ille-et-Vilaine, à l’Assemblée.
La courbe de la prématurité augmente
Un bébé est né prématuré lorsqu’il naît avant la 36ème semaine de grossesse. Il existe plusieurs stades de prématurité : la prématurité moyenne (de 33 SA à 36 SA+ 6 jours), une grande prématurité (28 à 32 SA + 6 jours) et une très grande prématurité (avant 28 SA).
Selon SOS Prema, de plus en plus de bébés naissent prématurément. En effet, la courbe est passée de 5,9% en 1995 à 7,4% en 2010 toutes prématurités confondues, soit 15% en 15 ans. En 2012, on comptait plus d’un bébé sur dix qui naissait prématurément dans le monde, soit 13 millions de naissances dans le monde en 2010, et 60 000 en France. Leur santé à l’avenir est également en danger.
Fondée en 2004, l’association SOS Prema oeuvre pour une meilleure prise en charge de la prématurité et des nouveau-nés hospitalisés, et travaille avec tous les acteurs de la prématurité en accompagnant les familles, en sensibilisant les pouvoirs publics et en parlant avec les équipes médicales.
