Un rapport rendu public en mai 2012 met en avant le fait que chaque année, dans le monde, 15 millions de bébés naissent trop tôt.
Ce rapport, réalisé par une cinquantaine d’associations et l’Organisation mondiale de la santé (OMS), pointe ainsi du doigt les conséquences dramatiques que cette prématurité peut engendrer : plus d’1 million d’enfants meurent chaque année des complications liées à leur naissance prématurée, et pour les autres les incapacités à vie seront malheureusement nombreuses. De plus, ce rapport pointe aussi du doigt la tendance à l’augmentation du taux de naissances prématurées dans beaucoup de pays.
Ainsi, c’est en Afrique et en Asie du Sud que le taux de naissances prématurées est le plus élevé. Mais les États-Unis figurent aussi dans les dix pays où le taux de prématurité est élevé : en 2010, environ 12 bébés sur 100 sont nés prématurément, soit une augmentation de 30% par rapport à 1981.
Il est donc urgent d’agir ! Et pour ce faire il faut déjà connaître les causes possibles de la prématurité (même si pour une large moitié les causes restent inconnues) : le jeune âge ou le faible poids de la mère, des intervalles trop courts entre les grossesses, et les grossesses multiples. Ensuite, il faut agir au niveau de la prise en charge de ces bébés arrivés trop tôt. Ainsi, le rapport indique : «La moitié des bébés nés à la 24e semaine (quatre mois trop tôt) survivent dans les pays à revenus élevés, mais dans les milieux à faibles revenus, la moitié des bébés nés à la 32e semaine (deux mois trop tôt) continuent de mourir en raison d’un manque de soins réalisables et abordables, comme le maintien du bébé au chaud, le soutien à l’allaitement maternel et les soins de base pour traiter les infections et les problèmes respiratoires».
Il est nécessaire de tout mettre en œuvre afin de sauver le plus possible de ces petits prématurés. Surtout que ce rapport s’appuie sur une donnée pleine d’espoir, en l’occurrence que «les décès provenant de complications liées aux naissances prématurées peuvent être réduits de plus des trois quarts sans recourir à des soins néonataux intensifs».
Source : lemonde.fr