En avril 2016, l’Agence Régionale de Santé Auvergne Rhône-Alpes (ARS) lançait une campagne de vaccination contre la méningite. La raison ? Entre le 29 février et le 19 mars, quatre personnes avaient été diagnostiquées porteuses de la souche méningocoque B par les autorités sanitaires. Pour éviter d’autres contaminations, cette stratégie avait alors été mise en place. Mais celle-ci n’a pas eu un franc succès…
Douze communes du Beaujolais étaient concernées par cette campagne de vaccination qui ciblait particulièrement 4 330 personnes, âgées de 2 mois à 24 ans (en effet, la vaccination n’est pas efficace sur les personnes plus âgées). Si la vaccination n’était évidemment pas obligatoire, elle était tout de même fortement conseillée afin d’éviter d’aggraver l’épidémie. Mais selon l’ARS des régions Auvergne et Rhône-Alpes, les résultats ne sont « pas satisfaisants ». En effet, seulement 29% des enfants de moins de 3 ans (soit moins de 3 enfants sur 10) ont reçu les deux doses recommandées entre avril et juin 2016. L’ARS s’inquiète donc des risques de cette abstention vaccinale. Dans un communiqué, l’Agence Régionale de Santé a expliqué que ce sont les populations les plus exposées qui sont aussi les moins protégées.
Ceci étant, bien qu’il y ait eu une faible participation, l’épidémie n’a pas gagné du terrain. En effet, depuis les quatre cas signalés plus tôt dans l’année, aucun autre n’a été découvert. L’alerte face à l’infection de méningite B a alors été levée. Toutefois, afin de savoir pourquoi si peu de personnes ont pris part à cette campagne de vaccination, l’ARS a décidé de lancer une consultation publique psychosociale. La faute au manque de confiance des Français face à la vaccination ? Affaire à suivre…
Quels sont les symptômes du méningocoque ?
Une méningite, c’est une inflammation des méninges, les membranes qui protègent le cerveau et la moelle épinière. Les personnes qui risquent le plus de contracter une méningite sont les nourrissons, les adolescents jusqu’à l’âge de 24 ans, les personnes âgées, les enfants scolarisés qui vivent en pensionnat, les militaires et ceux qui vivent en caserne, les enfants en crèche. Les symptômes de cette maladie sont une forte fièvre, une raideur dans la nuque, un mal de tête permanent, des nausées et vomissements, et la possibilité aussi de convulser, de faire des crises d’épilepsie, voire de tomber dans le coma. Prenez bien en compte tous ces symptômes afin de pouvoir appeler un médecin au plus vite si vous constatez deux ou plusieurs symptômes associés chez une personne.
Que faire pour un nouveau-né ?
Un vaccin, Hæmophilus influenzae de type B, est recommandé pour tous les nourrissons, il est administré en quatre doses entre 2 et 18 mois et prévient la méningite type B. Le calendrier vaccinal 2016 n’a rien changé à la recommandation de ce vaccin par les autorités de santé. Les symptômes chez le nourrisson sont les mêmes que pour les adultes (voir précédemment), auxquels s’ajoutent évidemment des épisodes de pleurs.
Si vous décelez plusieurs de ces symptômes chez votre nouveau-né, emmenez-le directement à l’hôpital. Attention, la méningite de type B peut causer de graves lésions cérébrales et se révèle mortelle dans 50% des cas si elle n’est pas traitée très rapidement. Depuis le début de l’année 2016, en France et en Belgique, plusieurs décès d’enfants, d’adolescents ou d’étudiants, suite à une méningite B, ont été enregistrés.