Pouvoir profiter de chaque instant de son bébé même quand on a eu une césarienne, c’est possible grâce aux nouvelles technologies. C’est en tout cas le pari que s’est fixé la Polyclinique Jean Villar. La clinique à décidé de proposer aux femmes ayant subi une césarienne, un casque de réalité virtuelle pour garder le lien avec leur enfant. Neuf mois vous en dit plus à travers une interview exclusive.
Comment fonctionne le casque de réalité virtuelle ?
Le casque de réalité virtuelle est un OCULUS (Facebook), nous nous en servons pour diffuser les images du papa et du bébé qui sont diffusées en direct dans le casque. Tout passe par le réseau interne de la Polyclinique Jean Villar pour une sécurité de données optimale. L’ensemble de la vidéo est enregistré et remise sur clé USB au papa et à la maman afin de partager leurs « premiers moments » avec leur entourage.
Quel est le retour d’expérience des femmes ayant essayé le casque de réalité virtuelle ?
Elles sont ravies : « Après avoir accouché, on n’est plus au contact de son enfant. Le fait d’avoir mis ça en place, de pouvoir les entendre et les voir tous les deux créer ce premier lien, ça comble un gros manque. J’avais l’impression d’être avec eux, c’est génial ! »
Est-ce que cette technologie va être proposée à toutes les femmes ayant eu une césarienne ou pourrait-elle être proposée dans d’autres cas (enfant en néonatalogie…) ?
Nous n’avons pas de néonatalogie à Jean Villar mais la mise à disposition de casque de réalité virtuelle est déjà effective depuis plus d’une année pour les patients bénéficiant d’anesthésie locorégionale (image et son de la nature pour une limiter l’impact du stress de l’atmosphère du bloc opératoire).
Qui est chargé de proposer et expliquer la procédure ? (médecin, sage-femme, infirmier, technicien…)
Dans un premier temps, les gynécologues lors des consultations proposent le service aux patientes. A compter de janvier, ils leur remettront en plus de la documentation explicative que nous sommes actuellement en cours de réalisation. Le jour J, le personnel de la maternité réexplique la procédure ainsi que le personnel en salle de réveil.
Quelles sont les améliorations que vous pouvez envisager ?
Pour des raisons de confidentialité et de tranquillité, la maman ne peut qu’entendre son mari et le bébé afin de ne pas déranger les autres patients qui sont autour d’elle en salle de réveil. Nous réfléchissons pour faire en sorte que le papa et la maman puissent échanger, discuter ensemble dans l’avenir.
Est-ce que ce système, une fois mis en place pourra être exporté à d’autres maternités ?
L’idée est effectivement, de déployer cette technologie dans l’ensemble des 34 maternités du Groupe ELSAN dont fait partie JEAN VILLAR. Pour le moment c’est une exclusivité à la Polyclinique Jean Villar.