En 2008, la crise économique touchait la France. Depuis, les choses ne se sont pas réellement arrangées, surtout en ce qui concerne les familles monoparentales. En effet, selon une étude réalisée par l’Insee, leur niveau de vie n’a eu de cesse de baisser depuis.
Mardi 28 juin 2016, le site des statistiques a dévoilé une nouvelle étude, montrant qu’entre 2008 et 2013, le niveau de vie médian (où une partie de la population gagne plus et l’autre moins) en France a diminué, augmentant la pauvreté, et surtout celle des enfants. Les principaux concernés ? Les familles monoparentales et nombreuses.
Être seul(e) pour élever un, voire plusieurs enfant(s), voilà qu’il n’est pas chose facile en sachant qu’il faut également, travailler, faire le ménage, faire à manger, s’occuper des démarches administratives, en somme : faire vivre une maison en étant seul(e). Une bien jolie définition de ce qu’est une famille monoparentale. À savoir, selon une étude de l’Insee en décembre 2015, en France, deux familles sur 10 sont monoparentales.
32,5% de familles monoparentales vivent sous le seuil de pauvreté
Selon les chiffres de l’Insee, 17,9% des mineurs vivaient sous le seuil de pauvreté (60% du revenu médian) en 2008. En 2013, le site a révélé une augmentation de 1,7%, les moins de 18 ans seraient à présent 19,6% à vivre sous le seuil de pauvreté. En ce qui concerne les familles monoparentales, on remarque une augmentation de 1,3% en l’espace de cinq ans, passant de 31,2% en 2008, à 32,5 en 2013.
Le niveau de vie des familles nombreuses (plus de trois enfants) a également diminué. en 2008, 19,1% de ces familles vivaient sous le seuil de pauvreté. Selon les chiffres de l’Insee, en 2013, elles étaient 22,6%. Pour Julie Labarthe, chef de la division Revenus et patrimoine des ménages à l’Insee, cette augmentation du taux de pauvreté « s’explique surtout par l’augmentation du taux de chômage, qui affecte les actifs. » Également, on compte 8,6 millions de personnes en France, soit 14% de la population, vivant sous le seuil de pauvreté. En cinq ans, le taux a augmenté de 0,7%.
10% des familles comptant un couple avec deux enfants, se placent sous le seuil de pauvreté. Toutefois, selon Julie Labarthe, cette évolution est « plus favorable que dans d’autres pays européens », comme l’Espagne ou même l’Allemagne. La raison ? « Un système socio-fiscal qui a amorti l’impact de la crise économique sur la croissance des inégalités », explique le site de statistiques.