Amanda Rire est maman de jumeaux et ne peut plus allaiter depuis qu’elle a des problèmes de circulation sanguine. Les médecins l’ont mise en garde sur les risques de santé que l’allaitement pouvaient occasionner à ses fils dans ces circonstances particulières. C’est pourquoi elle a opté pour le biberon.
Cependant, Amanda est depuis victime de commentaires très négatifs voire injurieux car elle n’allaite pas ses enfants. La jeune femme a décidé de raconter au Dailymail son expérience.
« Comment pouvez-vous être aussi égoïste ? »
Au Royaume-Uni, les futures mamans sont confrontées depuis 15 ans à une campagne pro-allaitement durant les cours de préparation à la naissance. Dès le premier stade de leur grossesse, elles entendent que l’allaitement est la seule façon de nourrir son enfant.
Les médecins comme les mamans font de la propagande anti-biberons et Amanda confie que ce sont bien les autres mères qui sont les plus méchantes envers celles qui n’allaitent pas. Très perturbée par toutes les réflexions dont elle était victime au quotidien, la jeune femme a tenté de chercher du réconfort sur le web. Elle confie : « Je voulais trouver des experts et des mamans qui me diraient : ‘Vous avez bien fait, le biberon, c’est bien.’ Au lieu de ça, j’ai lu tellement de propagande anti-biberons que j’ai commencé à y croire, on me disait que mes enfants seraient gros, malades et stupides plus tard. »
Malgré ses réticences, Amanda suit les conseils des experts qui lui disent qui est préférable qu’elle tire son lait. S’en suivent dix semaines où la jeune maman doit tirer son lait six fois par jour, toutes les quatre heures et une fois au milieu de la nuit. Amanda raconte au Daily Mail à quel point elle était épuisée et reconnaissante lorsqu’elle a rencontré une sage-femme lui disant d’arrêter tout cela.
Bien que soulagée, Amanda se mit alors à réutiliser les biberons et le lait infantile mais raconte que les insultes ont recommencé : » Une fois, j’ai commenté un article en disant que j’utilisais du lait en poudre. Immédiatement, quelqu’un m’a répondu: ‘Comment pouvez-vous être aussi égoïste?’ J’ai éteint mon ordinateur et éclaté en sanglots. »
60% des mamans qui n’allaitent pas sont convaincues qu’elles sont de mauvaises mères
Une marque de biberon a mené un sondage qui affirme que 1432 mères ayant suivi des cours de préparation à l’accouchement n’ont pas été préparées au cas où elles ne pourraient pas allaiter. Pourtant, 70% d’entre elles ont connu des difficultés pour allaiter et 60% des mamans qui ne peuvent pas allaiter sont convaincues d’être de mauvaises mères.
La sage-femme Clare Byam-Cook se dresse contre cette pression à l’encontre des femmes qui donnent le biberon, en contredisant des associations pro-allaitement qui affirment que 90% des femmes peuvent allaiter. Elle insiste : « Cette donnée est fausse et met la pression aux femmes. »
Le QI n’a rien à voir avec l’allaitement
De plus, une étude menée par une université de Londres n’a trouvé aucune relation entre le niveau de QI et l’allaitement, en concluant que le niveau de vie des parents et leur niveau d’études vont davantage influencer l’intelligence des enfants.
Caroline Hartley, une autre jeune mère qui donne le biberon à son enfant, a aussi témoigné. Elle allaitait sa fille mais cette dernière était épuisée, n’arrêtait pas de pleurer et dormait toute la journée. La maman de 37 ans raconte : « Je voyais clairement qu’elle était déshydratée et qu’elle perdait du poids. » Alertée, la mère de Rosa est allée à l’hôpital : « Même quand j’ai vu une rougeur dans sa couche, un signe de déshydratation, ils ne m’ont pas proposé de passer au biberon. »
Malgré tout, Caroline décide de passer au lait en poudre et voit sa fille aller beaucoup mieux. En faisant part de ce constat aux médecins, ces derniers l’ont félicité. Elle raconte : « Quand je leur ai demandé pourquoi il ne m’ont pas dit d’arrêter le sein, les médecins m’ont dit qu’ils avaient seulement le droit de conseiller l’allaitement. J’étais consternée. Ils ont préféré mettre mon bébé en danger plutôt que de nous aider. »
Chacun son choix
La sage-femme Clare Byam-Cook confirme que les femmes délaissant le sein pour le biberon sont les victimes des pires intimidations de la part du personnel médical et des mamans. Elle déclare : « Je ne sais pas pourquoi devenir mère ou grand-mère autorise des personnes à dire comment il faut élever les enfants des autres. Peut-être que c’est parce que les femmes subissent un lavage de cerveau ces temps-ci qui leur fait penser que l’allaitement est mieux que le biberon. »
Quoi qu’il en soit, s’il est établi que le lait maternel est l’aliment le plus naturel pour les bébés, les industriels qui commercialisent les laits infantiles sont soumis à une réglementation stricte pour produire un substitut au lait maternel de grande qualité. Souvent, les parents, en lisant les étiquettes, ont l’impression d’un produit très chimique alors que les ingrédients mentionnés sont également présents naturellement dans le lait maternel. Et, de fait, les enfants, dans les pays industrialisés, sont plutôt en bonne santé, allaités ou pas. Un peu de tolérance entre parents ne ferait en effet pas de mal outre Manche. Mais chez nous aussi, parfois…
On allaite en public, on choque les gens… On donne le biberon, on est égoïste… Les gens feraient mieux de regarder la seule chose qui les regarde, c’est à dire leur vie à eux. Ce sont nos enfants et en tant que maman, on sait mieux que quiconque ce qui leur faut.
La pauvre. Je ne comprends toutes ces réactions négatives envers les mères qui n’allaitent pas surtout quand elles y sont contraintes !