
Hier, Marisol Touraine, ministre de la Santé et des Affaires Sociales, a présenté le budget de la Sécurité Sociale pour 2015. Et le moins que l’on puisse dire, c’est qu’il ne va pas dans le sens des familles…
Le gouvernement souhaite faire 700 millions d’euros d’économies dans le secteur famille. Et même s’il déclare « aimer les familles », on a du mal à le croire avec les mesures bientôt en œuvre dans la branche famille. A moins que ce ne soit une démonstration de l’adage « Qui aime bien châtie bien… ? ». En voici la preuve…
Le Complément de mode de garde amputé
Plusieurs aides vont être baissées. Le complément de mode de garde (CMG), une aide à la garde d’enfant versée par les caisses d’allocations familiales aux parents qui emploient une nounou à la maison ou une assistante maternelle, sera diminué pour les 20 % de familles les plus riches. Cette aide diffère selon le revenu du couple et leur nombre d’enfants. L’Etat veut créer une nouvelle tranche pour les familles les plus riches, qui verraient cette allocation baisser.
La prime à la naissance réduite à une peau de chagrin
La prime à la naissance va aussi être diminuée à partir du deuxième enfant. Elle est aujourd’hui donnée au 7ème mois de grossesse sous conditions de ressources et atteint 923 euros. Elle chuterait à 308 euros.
Le congé parental équitable ou amputé de moitié
Au sujet du congé parental, il y du nouveau aussi : l’État veut pousser les pères à prendre plus volontiers leur congé parental. A partir du second enfant, les parents devront se partager équitablement les 3 ans de congé parental. Autrement dit, la maman ne pourra pas prendre plus de 18 mois de congé parental, le papa devant prendre la relève, ou inversement. Si le papa ne le prend pas, c’est tout bénef pour l’Etat… Quand on dit que les économies sont à l’ordre du jour, on comprend mieux ce soudain souci de parité en matière de congé parental.
La majoration des allocs repoussée
L’âge de la majoration des allocations familiales va être relevé. Jusqu’à maintenant, la majoration des allocations familiales était faite à 14 ans. Désormais, il faudra attendre que l’enfant atteigne 16 ans pour toucher ce supplément de 64,67 euros.
Et c’est en octobre que le Parlement examinera ces mesures, qui entreront en vigueur au 1er janvier 2015, normalement. Sauf si nos édiles, pris d’un soudain sens de la famille, retoquent ces décisions gouvernementales. Qui sait ?