En France, 1 nouveau-né sur 100 est atteint de troubles du spectre de l’autisme (TSA). Ce trouble neurologique affecte tout particulièrement les relations sociales chez l’enfant et se manifeste par l’apparition de comportements inhabituels notamment en dénotant des intérêts restreints dans des domaines divers et variés. Un chiffre d’autant plus alarmant quand on se rend compte que 250 000 enfants sont autistes en France. Des progrès ont été effectués mais de nouveaux dispositifs pour leur venir en aide restent à mettre en place. Selon l’association SOS Autisme, nous avons 40 ans de retard sur la prise en charge de ce handicap.

Lutter contre les préjugés pour faire évoluer notre regard

Un nouveau regard sur l’autisme ainsi qu’un meilleur soutien aux personnes atteintes et aux familles doivent être apportés et c’est pourquoi l’association SOS Autisme lance une nouvelle campagne d’information avec de nombreuses personnalités. L’association veut lutter contre les préjugés et souhaite une meilleure prise en charge financière de la part de la Sécurité sociale. Elle demande notamment à ce que tous les soins prescrits par un médecin soient désormais remboursés comme lors de la consultation d’un psychologue spécialisé ou d’un ergothérapeute. A ce jour, seules les séances d’orthophonie sont prises en charge.

L’autre souhait de l’association est d’accueillir les enfants autistes dans les écoles publiques de façon généralisée et de former tout spécialement les assistantes de vie scolaire (AVS) publique. Comme tient à le souligner l’association : « On ne guérit pas de l’autisme, mais la précocité du diagnostic, associée à une prise en charge adaptée […] permettent de faire progresser l’enfant au point d’avoir une vie « normale » ». 

Les parents veulent donc se battre pour que leurs enfants atteints de ce handicap jouent à leur gré d’un instrument, fassent du sport ou aillent à l’école normalement. Tous les préjugés doivent être dépassés surtout quand on sait que 79% des Français pensent que les autistes sont encore victimes de discriminations, selon un sondage Ifop. Pis encore, selon un sondage relevé par vaincrelautisme.org, 80% des enfants autistes français ne sont pas scolarisés.

Chez les enfants et les bébés, l’autisme se présente comment ?

Chez les enfants, le développement moteur peut être normal ou en avance mais pour d’autres il peut montrer quelques retards. Il peut, ou non, y avoir des anomalies physiques ou de l’hyperactivité et de l’infirmité motrice cérébrale. Les symptômes sont donc multiples et variés selon l’enfant concerné et peuvent survenir à différents moments de sa croissance.

Néanmoins, si le diagnostic de l’autisme est établi tôt, l’enfant peut bénéficier d’un suivi psychologique qui diminue ces symptômes en question. Aucun traitement n’est à ce jour établi mais un réel travail médical et affectif peut être effectué auprès de l’enfant et du bébé. De manière générale, les parents sont une réelle aide pour l’enfant et l’accompagnement émotionnel fait entièrement partie du processus d’aide physique et psychologique.

Chez les bébés, les symptômes de l’autisme sont un peu plus ciblés mais apparaissent à différents moments. Il peut tarder à sourire ou sourire peu, il peut éviter le regard d’autrui ou ne pas tendre les bras pour réclamer la présence d’un parent. Le bébé peut également être difficile à calmer et il peut repousser l’étreinte voir refuser de manifester un attachement émotionnel.

D’autres signes sont visibles comme la répétition de gestes simples (battre des mains ou se balancer) ou l’aversion pour le moindre changement dans ses habitudes. Tous ces signes avant-coureurs permettent donc d’anticiper une prise en charge rapide de l’autisme, même s’il ne faut pas s’alarmer outre mesure !