Quand une femme enceinte boit durant la grossesse, il y a des répercussions graves sur bébé. Et un médecin ou tout autre professionnel de la santé ne cessera de le répéter : une femme enceinte ne doit en aucun cas consommer de l’alcool.
Boire de l’alcool durant la grossesse n’est pas sans danger, car à chaque verre avalé par la future maman, bébé lui aussi trinque car l’alcool passe au travers de la paroi du placenta pour l’atteindre. L’alcool pendant la grossesse augmente aussi les risques de fausses couches et de malformations. En effet, en mars 2016, l’Académie nationale de médecine nous informait que chaque année encore 8 000 enfants viennent au monde mal formés ou avec des troubles du comportement. À présent, afin d’évaluer la consommation d’alcool de la mère durant sa grossesse, les autorités sanitaires du Royaume-Uni ont décidé de faire des tests sur les bébés qui viennent de naître.
Qu’est-ce que le syndrome de l’alcoolisation fœtale ?
Le syndrome d’alcoolisation fœtale représente, selon Santé-Médecine, « le plus sévère effet sur l’enfant de la consommation d’alcool par la mère durant la grossesse ». Cela se traduit par des troubles psychiques, du comportement chez l’enfant avec une difficulté d’apprentissage, de mémorisation, d’attention mais aussi par des anomalies sur le visage de l’enfant. Ce syndrome est la principale cause non génétique de handicap mental pour un enfant.
Une femme sur sept boit régulièrement de l’alcool pendant sa grossesse
Pour le moment, 200 tests ont été réalisés à l’hôpital Princess Royal Maternity, à Glasgow, au Royaume-Uni. Pour cela, les chercheurs ont analysé les premières selles du nouveau-né, dans le but de trouver des esters éthyliques d’acides gras et de l’éthyl-glucuronide, tous deux marquent s’il y a eu consommation d’alcool ou non. Par la suite, les jeunes mamans ont dû répondre à un questionnaire afin de connaitre leurs habitudes dans la vie, sans toutefois prendre en compte leur consommation occasionnelle d’alcool dans les résultats.
Conclusion ? Des chiffres qui alertent encore. En effet, au micro de la radio BBC Scotland, il a été révélé que les résultats suggéraient que 40% des mères ont consommé de l’alcool durant leur grossesse et 15% ont bu plus d’un ou deux verres par semaine. Les chercheurs se sont alors basés sur les niveaux d’éthyl-glucuronide extrait de la littérature américaine pour conclure qu’environ une femme enceinte sur sept consomme entre quatre et cinq verres lors d’une occasion spéciale, et plusieurs verres en une semaine. Voilà pourquoi, les chercheurs vont prolonger l’étude afin de recueillir jusqu’à 750 tests sur les nouveau-nés dans le seul et unique but de faire baisser la consommation d’alcool chez la future maman afin de préserver la santé des nourrissons.
Comme le disait à Neuf Mois le Dr Denis Lamblin, président de SAF France, une association qui lutte contre le syndrome d’alcoolisation fœtale, chaque organisme est différent et réagit de manière personnelle à l’alcool surtout en période de modifications hormonales intenses. Pour une femme qui a bu un verre enceinte sans séquelles connues, il existe aussi une femme qui, pour la même quantité, mettra au monde un enfant souffrant de syndrome d’alcoolisation foetale. Et comme on ne sait pas à l’avance comment le métabolisme va gérer la molécule, mieux vaut s’abstenir. Neuf mois, c’est vite passé, non ?