Hello ! Moi c’est Sarah, créatrice du blog « choubidoowah.com ». J’ai envie de parler de la situation des mamans étudiantes et surtout j’ai envie d’être entendue parce que c’est un statut dont on parle peu et j’espère que toutes les femmes dans ce cas m’entendront pour savoir qu’elles ne sont pas seules.
Parce que moi, je me suis sentie seule et maintenant que mon fils est né, il me tient vraiment à coeur d’éviter aux autres de ressentir cela. Les mamans étudiantes on ne sait pas combien il y en a en France, il n’y a pas de chiffres, je n’ai rien trouvé. Comme si personne ne s’y intéressait, comme si nous étions un peu les “laissées-pour-compte de la maternité”. Notre statut n’existe pas. C’est à nous de nous débrouiller.
J’ai fait le choix de me battre
Parce que l’administration scolaire ne peut rien pour nous, on a le choix entre abandonner et se battre… sachant que le combat n’est pas facile et que la grossesse nous affaiblit. J’ai fait le choix de me battre et j’ai à cœur de transmettre ma force aux autres, de leur dire que oui, mener ses études en étant enceinte et en étant maman c’est possible. Moi, mon bébé est devenu ma force, la raison de ne jamais baisser les bras. Je voulais qu’il soit fier de moi. Psychologiquement aussi c’est vrai je ne voulais pas plus tard risquer de lui en vouloir d’avoir abandonner mes projets pour lui.
Même si on m’a tourné le dos
Alors même si on m’a supprimé mon allocation logement parce que le papa a fait le choix d’assumer son fils et de vivre avec moi, même si j’ai passé des heures, tard le soir à l’école, à rattraper les heures de cours manquées, même si j’ai dû bosser les examens deux fois plus que d’habitude parce que je ne parvenais pas à me concentrer aussi bien qu’avant à cause de la fatigue, même si j’ai vu plusieurs camarades de classe me tourner le dos car je ne venais plus en soirée, même si j’ai dû subir les messes basses et les regards en coin lorsque je passais dans les couloirs et même si les profs aussi ne m’ont pas forcément soutenue, et bien, malgré tout ça je n’ai pas baissé les bras.
J’y suis arrivée
Pour mon fils et pour moi. J’ai appris à trouver les pépites dans ce champ de bataille, et parmi les pépites je veux dire ces personnes adorables qui ont su briller par leur soutien à mon côté. Ce sont de rares camarades de classe, mon chéri, ma famille, des personnes qui ont su trouver les mots, me redonner la force de continuer quand parfois j’avais du mal à y croire. Je me suis accrochée de toute mes forces à eux et à mon envie de prouver à tout le monde que c’était possible et que j’allais y arriver. J’y suis arrivée. J’ai réussi à être étudiante et enceinte, j’ai réussi à être étudiante et maman. Une maman heureuse !
On entend souvent que « ce qui ne tue pas, rend plus fort », et bien, le jour où j’ai senti pour la première fois le corps chaud de mon fils bouger doucement dans mes bras, je me suis sentie plus forte et plus fière que jamais.
Aujourd’hui je veux dire à toutes les mamans étudiantes qu’elles sont formidables et que si elles sont un jour perdues ou se sentent seules, elles sont les bienvenues pour papoter un instant, partager leur expérience et découvrir mon univers de jeune maman !
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