
Jusqu’alors j’avais tenu tête à la morosité, j’avais fait un croche-pied au fatalisme. Pourtant, aujourd’hui je me la pose cette question : quel monde allons nous laisser à nos enfants ? Pourquoi continuer à procréer en sachant ce qui leur attend ? Puis j’ai ouvert la fenêtre sur mon Ardèche. Le village était recouvert d’un manteau blanc, et je me suis dit que la nature m’envoyait un message. Ce spectacle m’apaise et me redonne l’espoir.
Je veux garder espoir
Je veux croire en la nouvelle génération.
Je veux croire que mes enfants seront des personnes raisonnées qui feront bouger les choses.
Je veux croire qu’ils pourront encore se déplacer librement sans peur et visiter ce monde si vaste et si riche de culture.
Je veux croire qu’ils auront encore de l’eau potable, et que la pollution n’aura pas pris l’assaut sur les campagnes.
Je veux croire qu’ils tendront leurs mains à leurs prochains dans le besoin, quelles que soient leurs couleurs de peaux.
Je veux croire qu’ils ne sacrifieront pas l’essentiel pour l’argent.
Je veux croire que ma fille pourra encore être libre de ses choix et disposer pleinement de son corps.
Je veux croire qu’ils pourront se nourrir les yeux fermés sans penser aux pesticides et aux hormones.
Il y a beaucoup de travail, mais il va falloir se réveiller dès maintenant.
Accomplir son devoir de citoyen.
On s’est battu pour la démocratie, ne gâchons pas tout ça et bougeons-nous tous, à notre niveau, pour nos enfants et petits-enfants.