L’apparition des mères porteuses est récente, et date d’une dizaine d’années uniquement. Cependant, en France, le recours aux mères porteuses est illégal. En quoi consiste vraiment cette pratique ? Est-elle sans risque ?
Pourquoi pas une mère porteuse ?
Les mères porteuses peuvent être le seul recours, à part l’adoption, face à certaines stérilités comme l’absence d’utérus par exemple. Qu’est donc une mère porteuse ? Pour commencer, le terme « mère porteuse » a été remplacé par le terme « gestation par autrui ». Il s’agit donc d’implanter un ovule fécondé dans l’utérus d’une femme consentante. Cette dernière s’engage alors à porter l’enfant jusqu’à terme et à le donner après la naissance. Bien qu’avoir recours aux mères porteuses soit illégal dans l’Hexagone, cela n’empêche que certains couples d’y recourir à l’étranger. Cette pratique peut concerner les couples hétérosexuels aussi bien que les couples homosexuels. Cependant, elle reste un acte illégal,et donc punissable pour la mère porteuse tout comme pour la famille qui a instigué la démarche. De plus, il est impossible d’adopter l’enfant en France, d’où des situations inextricables en terme de filiation.
Protocole des mères porteuses à l’étranger
Dans les pays où recourir aux mères porteuses est légal (les États-Unis, le Canada, l’Australie, l’Espagne, la Belgique, entre autres), il y a des agents de liaison mis à disposition. Ces agents mettent les couples en relation avec les jeunes femmes désirant et disposées à porter un bébé. Ces personnes doivent bien sûr répondre à des critères ; comme le fait d’être en bonne santé et d’être disposées à « louer leur utérus ». Après accord, commencent les négociations concernant les termes selon lesquels se déroulera la grossesse. Il y a, toutefois, des variantes. L’ovocyte qui sera implanté à la mère porteuse peut être de plusieurs provenances. Il peut provenir d’une donneuse anonyme, de la mère porteuse elle-même ou de la maman qui accueillera le bébé à la naissance.
Il s’agit aussi pour le couple de prendre en charge toutes les dépenses de la mère porteuse: les frais médicaux, le soin spécial qui pourrait l’empêcher de mener une vie normale en attendant l’arrivée du bébé, etc.
D’ordre général, les couples qui entament cette démarche le font parce qu’ils n’ont pas d’autre choix. C’est-à-dire, qu’ils se retrouvent face à diverses situations malencontreuses : maladie génétique, absence d’utérus, ménopause précoce, grossesse à risque ou alors que les fécondations in vitro qu’ils ont fait ont été sans succès. Mais il existe toujours le risque que la mère porteuse puisse se raviser et c’est pour cela que la démarche doit être mûrement réfléchie si le couple décide de l’entreprendre.