Les conséquences nocives de la pollution sont nombreuses mais d’autant plus pour les femmes enceintes. D’après une étude réalisé dans des CHU du sud de la France, la pollution jouerait un rôle dans les malformations génitales des petits garçons. Les nouveau-nés dont la mère a été exposée à différents polluants (solvants, détergents, pesticides) au début de sa grossesse ont trois fois plus de risques de souffrir d’hypospadias.
Une conséquence nocive qui touche, en moyenne, 1 enfant sur 1000
Les scientifiques ont suivi, pendant 5 années, 600 petits-garçons dans les CHU de Marseille, Bordeaux, Nice et Montpellier.
Cette étude a été menée par deux professeurs, Charles Sultan et Nicolas Kalfa, porte sur la situation de ces bonhommes dont 300 souffrent de hypospadias. Cette malformation est une anomalie congénitales de la verge du nouveau-né. Par exemple, les garçons naissent avec un urètre trop court. Le scientifique Charles Sultan souligne « un problème de micro pénis et l’apparition de glande mammaire à la puberté » pour ces garçons. Cela peut un entrainer des impacts sur leur fertilité à l’âge adulte malgré un traitement chirurgical.
Des métiers concernés
Au cours de leurs recherches, les professeurs ont découvert que le foyer parental ou l’emplacement du travail des parents ont un rôle dans la perturbation endocrinienne de la grossesse. En effet, les parents qui habitent dans un rayon inférieur à 3 km des zones industrielles telles que les usine d’incinération ou chimique ont plus de chance de mettre de monde des garçons hypospades affirme Charles Sultan. Les médecins ont aussi recensé une surreprésentation des métiers de nettoyage, de peinture, de mécanique, de coiffure ou en agriculture.
Les détergents, solvants et pesticides que les parents ingèrent, inhalent ou touchent agiraient donc sur la formation de la testostérone du fœtus et sur le développement des organes génitaux.
Alors, dans ce rapport publié dans le magazine European Urology, les professeurs se désolent de la surconsommation des polluants au détriment de notre santé. En effet, malgré ces effets néfastes, l’utilisation de pesticides a encore augmenté de 11% en 2014.