Mobilisées depuis des mois pour obtenir une meilleure reconnaissance de leur statut, les sages-femmes sont devenues la cible d’attaques de nombreux professionnels de la santé… Aujourd’hui, le Collectif Inter-Associatif autour de la Naissance prend la défense des cigognes et réagit face aux vives critiques que les sages-femmes rencontrent.
Depuis plusieurs semaines, le SYNGOF (Syndicat national des gynécologues obstétriciens français) et la FNCGM (Fédération nationale des collèges de gynécologie médicale) critiquent le mouvement de grève des sages-femmes. Pourquoi ? Selon eux, elles ne mériteraient pas une valorisation de leurs compétences. Pour argumenter, ces derniers avancent certains faits qui se sont déroulés dans quelques régions de France. Lesquels ? Pour le SYNGOF : « différentes régions remontent des accidents, par exemple après pose inadéquate de stérilet, non diagnostiquée par les sages-femmes ». Quand à la FNCGM, les sages-femmes veulent « outrepasser leurs limites ». Serait-ce une raison suffisante pour un refus catégorique ?
Le Collectif Inter-associatif pense que non. Ce dernier s’est dit « extrêmement choqué » par l’attitude de ces associations. Il faut savoir qu’aujourd’hui les sages-femmes ne sont créditées que de quatre années d’études alors qu’elles en font cinq (la première année correspondant à la première année de médecine). Selon le CIANE, nier ces compétences c’est affaiblir l’image des personnels de Santé en France. Le collectif en colère déclare : « En jetant le discrédit sur ces professionnels, le SYNGOF et la FNCGM peuvent peut-être inquiéter les femmes les plus vulnérables, les moins informées. (…) ils minent la confiance du public à l’égard des professions de santé ».