Maria Rosaria a accouché sans aucune complication dans une clinique près de Naples, à l’âge de 61 ans. Après avoir subi quatre fausses couches, l’Italienne a donné naissance à son premier enfant de 3.5 kg nommé Elias. Elle affirme ne pas avoir eu recours à la procréation assistée mais elle a néanmoins suivi un traitement hormonal. Sa grossesse s’est a priori bien déroulée puisqu’elle a conservé une activité physique jusqu’à 2 mois avant le terme.
L’Italie : des grossesses tardives de plus en plus fréquentes
Le phénomène des grossesses tardives demeure de plus en plus récurrent, et l’Italie notamment enregistre beaucoup de cas. C’était il y a plus de 20 ans déjà, en 1994, un gynécologue obstétricien italien, Severino Antinori avait permis à une femme de 63 ans de devenir mère. A la suite de quoi, il a été accusé de vols d’ovocytes et sa licence professionnelle lui a été retiré pendant un an. Aujourd’hui , il attend encore d’être jugé.
La grossesse tardive : des risques pour la maman et pour le bébé
Ambitions professionnelles, remariages, problèmes économiques… les raisons sont nombreuses pour retarder la venue d’un bébé au monde. Ainsi, de plus en plus de femmes accouchent après 40 ans malgré une baisse de la fertilité. Mais cela n’est pas sans risque. En effet, en plus de l’augmentation des fausses couches, les risques de trisomie 21 sont accrus. De plus, la maman s’expose notamment à des problèmes d’hypertension artérielle, de pré-éclampsie, de diabète gestationnel, de troubles cardiaques et de dysfonctionnement thyroïdien.
Quant au bébé, la possibilité d’une naissance prématurée est plus courante. Et il ne faut pas oublier non plus les questions sociétales qui se posent : le lien inter-générationnel rompu car les grands-parents sont décédés ou grabataires, la différence d’âge avec d’éventuels cousins, le risque de décès des parents alors que l’enfant n’est pas encore en âge d’être autonome, la difficulté à assumer sa charge alors que les revenus diminuent avec l’âge (chômage des seniors, retraite…), difficultés éducatives liées à l’écart d’âge et à la perte de dynamisme.
Bref, être parents à l’âge d’être grands-parents, est-ce bien raisonnable, finalement ?